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Henry D. Davray (Autre)
EAN : 9782070375509
281 pages
Gallimard (04/05/1984)
3.78/5   85 notes
Résumé :
“Œuvre peu connue de l’auteur de “La guerre des mondes” ou de “La machine à explorer le temps”, Herbert George Wells vous attire sur la Lune et vous confronte à ses sélénites, espèce à caractère insectoïde. Un livre d’anticipation... pour l’époque, mais une aventure frissonnante.”
(disponible uniquement sur le site de Denis éditions)


EXTRAIT

“Pleins de terreur, nous avancions en rampant, pauvres Terriens perdus dans cette... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Suite à la masse critique "mauvais genre", je remercie Babelio pour ma sélection. Je remercie également les éditions de l'Aube de m'avoir adressé un exemplaire des "premiers hommes dans la lune" publié récemment dans la collection MIKROS (poche). Cette collection a pour but de mettre en avant des ouvrages classiques de valeur mais peut être oubliés ou peu connus.

Que vous aimiez ou non la Science Fiction, je pense que vous avez déjà dû croiser dans une librairie ou une bibliothèque un livre de H.G. Wells. Cet auteur britannique est l'une des grandes plumes SF du début du XXème siècle. Parmi ces romans les plus connus, on peut citer : "La Machine à explorer le temps", "L'Île du docteur Moreau", "L'Homme invisible" ou encore "La Guerre des mondes". L'un des points communs de ces 4 ouvrages, est qu'ils ont été adaptés au cinéma. Cela prouve donc que H.G. Wells a su écrire sur des thèmes (souvent scientifiques) qui intéressent des générations de lecteurs mais aussi de spectateurs depuis plus de 100 ans.

Un peu moins connu "Les premiers hommes dans la lune" est publié en 1901. Ce roman aura aussi droit à deux adaptations cinématographiques.

Nous suivons les aventure d'un scientifique nommé Cavor. Ce dernier étudie des travaux sensés révolutionner les perspectives de la sciences par le développement d'une substance solide unique et innovante : la cavorite.
Ce métal singulier a la faculté de contre carrer les lois de la gravité et donc de créer de l'apesanteur. Après avoir construit un aéronef, il va voyager vers la Lune en compagnie de Bedford, un aventurier rencontré par hasard qui s'avéra être un compagnon bien plus odieux qu'attachant. Les deux comparses vont vivre une expérience riche en apprentissage notamment auprès d'une civilisation souterraine, les Sélénites.

Ce livre est très poétique, ce qui facilite sa lecture. Il reste peut être moins accessible que "L'Île du docteur Moreau" pour des jeunes lecteurs voulant découvrir les écrits de H.G. Wells.
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Quel lecteur, en ouvrant ce livre, ne songerait pas à Jules Verne ? D'ailleurs, très brièvement, le narrateur y fait allusion.
Dans ce récit, on n'a pas le temps de beaucoup contempler ce territoire vierge qu'est la Lune, on découvre tout dans l'urgence. Les deux personnages (Bedford, le narrateur, et Cavor, le scientifique quelque peu excentrique) subissent les événements à un rythme effréné.
Ainsi, passé la première surprise d'une Lune beaucoup moins stérile qu'il n'y paraît depuis la Terre, l'expédition devient, pour les deux protagonistes, une fuite et une lutte pour leur survie.
Les Sélénites – nom donné aux habitants de la Lune – sont d'emblée appréhendés comme des êtres dont il faut se défier, quitte à manifester les pires travers de l'espèce humaine, dont le combat à mort.
Nous sommes au XXIe siècle et nous avons depuis imaginé que la vie extraterrestre pouvait offrir mieux que de l'hostilité, notamment grâce aux films Rencontre du Troisième type, de Steven Spielberg, ou, plus récemment, Premier contact, de Denis Villeneuve. Aussi, il y a une certaine déception à assister à des luttes de terriens contre une société dont nous aurions voulu savoir plus. Un Jules Verne n'aurait pas manqué de nous satisfaire sur ce point. Mais son aventure lunaire à lui fut un échec cuisant !
Il faut dire que l'histoire nous est contée par un pragmatique entrepreneur, très éloigné de l'émerveillement de son acolyte, lequel est armé d'une curiosité scientifique qui le rend nettement moins matérialiste. Pour Bedford, qui se propose de revenir sur la Lune afin de la conquérir, le satellite de la Terre ne vaut que pour l'or, en grande quantité, qu'il recèle. Il envisage même une confrontation entre les deux mondes, ce qui traduit bien l'esprit de conquête anglais dont se défiera souvent Wells dans sa vie. Bedford est donc sur la défensive tandis que Cavor est curieux, ce qui place d'emblée l'expédition sous des vents contraires.
Seulement voilà – et je n'en dirai pas plus dans cette matière pour ne pas révéler des éléments cruciaux de l'intrigue –, H.G. Wells n'est pas un auteur à la petite semaine : il sait ménager des surprises.
Wells est un écrivain qui se préoccupe de son temps et de ses travers. Il faut ainsi voir dans La Guerre des mondes une allégorie de l'expansionnisme de son pays. Pour lui, une autre société est possible. Il ne pouvait donc se contenter de nous décrire les Sélénites comme de simples créatures à l'intelligence primitive – apparentées à des insectes – et, par une astucieuse pirouette narrative, il corrige notre première impression.
Wells était par ailleurs un utopiste certifié conforme, avec l'idée d'une humanité unie qu'il voulait voir se fondre dans un État-monde. C'est ce qui transparaît dans ce roman.
Toutefois, la société des Sélénites revêt quelque chose de terrible car elle conditionne chacun à une tâche précise sans lui laisser le choix du libre-arbitre. de loin en loin, cela fait penser à l'Utopie de Thomas More. Et qu'on me pardonne ma vision anachronique – l'époque de Wells n'est pas la mienne –, mais la phrase suivante a de quoi interpeller : « Droguer l'ouvrier dont on n'a pas besoin et le mettre en réserve vaut sûrement beaucoup mieux que de le chasser de son atelier pour qu'il aille mourir de faim par les rues. »
Maintenant, si l'histoire reste remarquablement inventive, elle manque de ce souffle, à mon sens, que l'on rencontre chez Jules Verne. En effet, si j'ai effectivement « voyagé » sur et dans la Lune aux côtés de Bedford et Cavor – géniale, au passage, l'idée de la Cavorite ! –, je n'ai pas rêvé comme j'ai pu le faire à bord du Nautilius ou au centre de la Terre. Je reprocherai même au roman de Wells d'être un peu trop froidement descriptif. L'imaginaire y est comme étouffé, ce qui est un comble pour un auteur britannique, quand on sait que cette nation nous a donné Mary Shelley, Lewis Carroll, Robert L. Stevenson, J.R.R. Tolkien, etc.
Ceci étant dit, Les premiers hommes dans la Lune est un roman fort intéressant en ce sens qu'il propose une intelligence extraterrestre complexe et diamétralement opposée à nos us et coutumes terriens. Rappelons que le livre est paru en 1901.
Enfin, s'il est une phrase philosophique à retenir de ce roman, c'est bien celle-ci, hélas : « L'humanité emmagasine sa science et les hommes restent des brutes équipées. »

(Merci à Babelio et aux éditions de l'aube pour le présent ouvrage)
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L'histoire mouvementée de deux anglais qui égarent leur fusée sur la lune. Ballot !

A l'inverse d'un Jules Verne empreint de vulgarisation scientifique, Wells donne le LA de suite :

Je ne suis nullement expert en matière scientifique, et s'il me fallait tenter d'exprimer, dans la langue éminemment savante de M. Cavor, le but auquel tendaient ses expériences, je craindrais d'embrouiller non seulement le lecteur mais moi-même, et je commettrais presque certainement quelque balourdise qui m'attirerait les railleries de tous ceux qui sont au courant des derniers développements de la physique mathématique. le mieux que je puisse faire est, je crois, de donner ici mes impressions dans mon langage inexact, sans essayer de me parer d'une culture scientifique qui m'est absolument étrangère.


Le livre peut se découper en deux parties assez inégales en taille et en qualité. La première nous relate les préparatifs et le voyage dans la lune de nos deux héros. Partie la plus longue qui nous est conté par Bedford, un jeune escroc en difficulté financière. Les événement s'enchainent de manière assez effrénée. Les relations entre Bedford et Cavor, le scientifique ne vivant que par et pour la science semblent de plus en plus disparates. La violence contre les lunaires devient de plus en plus grande et nous fait penser aux colons blancs face aux indigènes des colonies. Pas de happy end ici, ce qui doit arriver arrivera.

La seconde partie, la plus réussie à mon avis, nous est conté par le savant Cavor. La révélation de l'inimitié entre les deux hommes prend ici toute son ampleur. C'est aussi ici que le voyage dans la lune prend toutes ses aises. Wells nous brosse le portrait des lunaires (quel éclectisme!) vivant une sorte d'utopie toute relative. L'horreur d'une telle société nous révulse mais Wells n'oublie pas de nous mettre en face de notre soi-disante bienfaisance sociétale.

Je n'en dis pas plus au risque de vous en dévoiler trop.
Pluralité de points de vue, de pensées. Pas de didactisme sur la société idéale. Pas de prêt à penser.
Un roman au final assez sombre sur l'humain.
Une très belle réussite et découverte.
Ce cher Herbert m'avait déjà transporté avec sa machine à explorer le temps, mon choix entre lui et Prof Jules (Jules Verne) se précise.

Ayant désormais lu les deux romans qui ont inspiré Anti-glace de Stephen Baxter, il me reste à me plonger dans cet hommage à ces deux précurseurs du domaine de la SF.
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Souvenez-vous, les copains, et vous les gamins, essayez d'imaginer : c'était dans la nuit du 20 au 21 juillet 1969, exceptionnellement (le 21 était un lundi, jour d'école), vos parents vous avaient laissé veiller pour voir à la télé un évènement inédit, qui n'avait jamais eu lieu et qui était une première mondiale et même universelle : pour la première fois, l'homme allait marcher sur la Lune ; et nos deux commentateurs, Jean-Pierre Chapel et Michel Anfrol, n'avaient pas de mots assez élogieux pour saluer l'exploit de Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins (j'ai failli dire Phil, on a de ces idées, des fois…). Alors depuis, la théorie du complot nous a prouvé par (a+b) facteur de (a-b), que tout ça était truqué et qu'on nous enduisait généreusement de beurre de cacahuète...
Il est certain que les trois astronautes n'étaient pas les premiers à poser le premier pas sur la Lune : Tintin l'avait déjà fait avant eux (« Objectif Lune » – 1953 et « On a marché sur la Lune » – 1954) Et bien avant, Herbert-George Wells avait fait alunir des humains, c'était en 1901 avec « Les Premiers hommes dans la Lune » (Jules Verne n'en avait fait que le tour).
Avec ce livre Wells gagne ses galons de précurseur/inventeur de la science-fiction moderne (avec JV bien sûr – JV et j'en reviens pas) : en cinq romans, il pose les bases d'un genre nouveau qui nous émerveille encore aujourd'hui : « La machine à explorer le temps » (1895), « L'Ile du Docteur Moreau » (1896), « L'Homme invisible » (1897), « La guerre des mondes » (1898, et donc « Les Premiers Hommes dans la Lune » (1901).
Nous sommes au XXIème siècle, je sais que vous le savez, mais les héros du roman y sont aussi. Nos deux aventuriers de l'espace s'appellent Bedford et Cavor. le premier, Bedford, le narrateur, est un type pas très intéressant, bourré de dettes, qui se résout à écrire un drame « en dehors des transactions et des combinaisons d'affaires » (celles qui l'avaient ruiné) « nul autre travail qu'une pièce destinée au théâtre n'offre d'aussi opulentes ressources ». Mais il rencontre Cavor, un savant inventeur de la « cavorite », une substance faite d'un alliage compliqué de métaux et d'hélium, opaque « à toutes les formes de l'énergie radiante. L'énergie radiante m'expliqua-t-il, était tout ce qui ressemblait à la lumière, à la chaleur, à ces rayons Röntgen… aux ondes électriques de Marconi, ou à la gravitation ». Et donc, à la pesanteur. Les deux hommes voient tout de suite l'intérêt que peut avoir cette invention dans l'espace et construisent un aéronef en forme de sphère. Et direction la Lune. Là-bas (là-haut), les deux hommes sont confrontés à la population locale, les Sélénites, dont le chef est le Grand Lunaire. Puis ils sont séparés et Bedford revient sur la Terre. Mais il continue de recevoir des messages de Cavor qui lui raconte ses aventures lunaires…
H.G. Wells n'est pas Jules Verne. Il a autant d'imagination, mais autant la science est optimiste chez le Français, autant elle est pessimiste chez l'Anglais. Passe encore sur les digressions scientifiques qui valent ce qu'elles valent, en fonction des connaissances de l'époque, et des facultés de l'auteur à anticiper, mais les considérations sur la société des Sélénites sont terrifiantes : une société où chaque individu a un rôle pré-établi, et ne peut en sortir : si l'on n'a plus besoin d'un ouvrier, on le met en hibernation dans des cavernes-dortoir, en attendant de retrouver une utilité sociale. L'exploitation des faibles par les forts, des incultes par les intellectuels, la science au service d'un eugénisme de masse… Wells était prémonitoire, et pas seulement dans le domaine de la science-fiction…
C'est pour cette raison qu'il faut lire H.G. Wells : il est le complément de Jules Verne : quand l'un est optimiste, l'autre est pessimiste, et quand l'un est confiant dans l'avenir, l'autre alerte et en définit les limites. Tous deux montrent l'humanité dans sa double face, capable du pire comme du meilleur, et tous deux montrent, chacun à sa manière, l'importance du choix de société que l'on veut se donner.

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Déjà je voulais lire au moins un livre dH.G. Wells. Je ne suis pas à fond passionnée de sciences fiction, mais quand on a une formation scientifique, cela nous attire toujours plus où moins... et quand j'ai entendu parler de celui qui par ces dessins, Louis Waine, avait fait passé le statu du chat chasseur de nuisible purement utilitaire... simple dératiseur... au statut d'animal de compagnie avait été soutenu par H.G. Wells dans la vision de ce qu'il appelait l'électricité, mais que l'on comprendra mieux sous le nom d'énergie, qui peut devenir négative à l'aproche d'une guerre... (à l'époque la première guerre mondiale) il était évident que je devais lire au moins un livre...
Et comme je cherchais ce que produisait les éditions RBA dans un magasin de journaux, trouvant très interressante l'approche de cet éditeur, et ces choix de classique, voilà que je tombe sur Les Premiers hommes dans la lune... un livre dont je n'avais JAMAIS entendu parlé... mais voilà que finalement... oui... à lire ce livre on se dit que s'il y avait quelqu'un qui pouvait comprendre Louis Waine, c'était bien H.G. Wells, à la lecture de ce live en particulier... car son héro suis un personnage tout aussi fantasque que ne l'était Louis Waine... un curieux inventeur, avec de curieuses habitudes, habillé d'une façon qui le ferrait pensé à un Harry Potter habillé pour le QUiddicht... si ce n'était pas la version plus ridicule... mêlant deux types d'habillement détournés de leur fonction première... et là s'ensuit une recherche d'une matière hypothétique, sortie du cerrveau du savant, capable de vaincre l'apesanteur... le héro suir ce curieux savant, comme électrisé par ces explications qu'il ne comprend pas... sauf de temps en temps une phrase... ddonc oui.. en lisant ce livre on comprend au moins une des prises de position publique de l'écrivain.... Et on le sait déjà d'après le titre du livre... cela les mènera, malgré parfois leur doute, mais grâce à leur acharnement incompréhensible pour bien d'autres, jusqu'à la lune... et à être confronté à ses curieux habitant... et oui... un livre qui commence avec un écrivain voulant écrire un drâme théâtral pour régler ses problèmes d'argent qui laisse tout tombé pour une curieuse et invraissemblable aventure... et nous somme au XIXe siècle... donc oui... personne n'est encore allé sur la lune... et ce livre d'un ton léger plaira sans doute aux adolescents....
Et RBA dont j'avais aprécié le travail pour les séries Mythologie Nordique, Sherlock Holmes VIntage, et apprendre à philosopher, la encore fait du beau travail... les gravures sont adapétés à la science fiction, laissant u n peu de part à l'imagination la plupart du temps... à part une gravue où l'on voit de drôle de bestioles, la plupart du temps nos héros sont aux pises avec la maie ou les éléments... montrant peut de chose... laissant l'imagination divaguer... et l'aspect Vintagge de science ficction d'un autre temps, avec encore une fois des pages jaunies... finissent de nous faaire aimé le livre... et le considérer comme venant d'une autre époque comme deux livres de Erica Lais : Grimoire des plantes de sorcièrs et le livre des simples, un encore plus gros et couteux travail de la part de Rustica.... une présentation qui déjà est très adapté au sujet du livre.... et nous fait encore plus pénétrer dans le monde où nous entrons... DOnc oui... si une des séries des éditions RBA vous interressent n'hésitez pas... cela vaux le détour....
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
- Jaillissant dans l'espace ! Seigneur ! Mais cela aurait aspiré et lancé au diable toute l'atmosphère de la Terre !

Cela aurait dérobé tout l'air du monde. C'était la mort de l'humanité entière, ce petit morceau de votre mixture.
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C’est moi qui ai trouvé le moyen de venir ici, mais trouver un moyen ne signifie pas qu’on en soit toujours le maître. Si je remporte mon secret sur la terre, qu’arrivera-t-il ? Je ne vois pas comment je pourrais garder ce secret pendant toute une année, ni même pendant une partie d’année. Tôt ou tard il sera découvert. D’autres hommes peuvent faire la même invention. Et alors... Les gouvernements feront tous leurs efforts pour venir ici. Les nations se battront entre elles pour cette conquête et extermineront ces créatures lunaires. Cela ne fera qu’étendre et développer les industries guerrières et multiplier les conflits. Si je révèle mon secret, en peu de temps cette planète, jusqu’à ses galeries les plus profondes, sera jonchée de cadavres humains... On peut douter du reste, mais cela au moins est certain ! Ce n’est pas comme si les hommes avaient besoin de la lune. À quoi leur servirait-elle ? Qu’ont-ils fait même de leur propre planète ? Un champ de bataille et le théâtre de crimes et de folies innombrables. Si petit que soit son monde et si brève que soit son existence, l’homme a encore dans sa courte vie beaucoup plus qu’il ne peut faire. Non !... La science a travaillé trop longtemps à forger des armes dont se servent des fous. Il est temps qu’elle s’arrête. Que l’homme retrouve mon secret, lui-même !... Quand ce ne serait que dans mille ans !
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Près de soixante-dix ans avant les missions "Apollo" et leurs héros, les Armstrong, Schmitt et compagnie, Cavor et Betford alunissaient dans un appareil qui avait déjà une vague ressemblance avec le module de la NASA : une boule d'acier revêtue de verre épais. Sa propulsion était assurée par une substance opaque à la gravitation.
Bedford témoigne seul. Il décrit ce premier voyage dans l'espace, l'émerveillement causé par l'apesanteur pour ces cosmonautes vêtus de flanelle et chaussés de pantoufles.
Contrairement aux héros de la mission "Apollo" , Cavor et Bedford auront le temps de connaître les Sélénites, qui résident à l'intérieur de notre satellite. Et si Cavor reste leur prisonnier, il pourra quand même transmettre quelques messages sur cette civilisation d'insectes géants. Peut-être peut-on avancer une hypothèse : les Sélénites pourraient appartenir à la race qui tenta l'invasion de la terre à partir de Mars. Mais ceci est une autre histoire.
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "Folio" en 1984)















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II Premiers essais de la cavorite.

Les craintes de Cavor étaient sans foudement, au moins en ce qui concerne la fabrication. Le 14 octobre 1899, cette incroyable substance fut effectivement découverte.
Par un hasard assez singulier, elle se trouva finalement fabriquée par accident et au moment où Cavor s'y attendait le moins. Il avait liquéfié un mélange de métaux et d'autres choses, dont je voudrais bien avoir la formule maintenant et il proposait d'entretenir la fusion de la mixture pendant une semaine, puis de laisser efroidir lentement. A moins d'ereurs dans ces calculs le dernierr état de la combinaison devait se trouverr atteint quand la matière serait tombé à une température de soixante degré Fahrenheit. Mais il arriva qu'à l'insu de Cavor une discution s'éleva entre les hommes au sujet de l'entretient du fourneau : Gibbs, qui s'en était jusqu'alors, essaya de passer la corvée à celui qui avait été jardinier, sous prétexte que le charbon faisait partie du sol, puisqu'on l'en extrayait, et que, par conséquent, il n'entrait pas dans les attributions d'un menuisier ; le jardinier alléga, à son tour, que le charbon était une substance métallique ou un mineai, sans compter qu'il avait, lui, charge de la cuisine. Mais Spargus incista pour que Gibbs continua son office, puisqu'il était menuisierr et que le charbon est notoirement une matière végétale fossile.
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Une extraordinaire possibilité me traversa l'esprit. Je vis soudain, comme dans une vision, le système solaire tout entier parcouru par de projectiles à la Cavorite et des convois de shpères de lune. "Droit de préemption" fut le refrain qui me trotta dans la tête... "droits de préemptions interplanetaire". Je pensai à l'ancien monopole espagnol des ors de l'Amérique. Il ne s'agissait plus de cette planète-ci ou de celle-là, mais bien de toutes. Je fixai la face rubiconde de Cavor, et soudain mon imaginatioon se prit à sauter et à danser. Je me mis à marcher de long en large ; ma langue était débridée.
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