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les romans de la grande guerre
Liste créée par syth le 05/10/2014
26 livres. Thèmes et genres : première guerre mondiale

Des romans d'époque et contemporains pour confronter des idées, des impressions sur 14/18.



1. Au revoir là-haut
Pierre Lemaitre
4.38★ (29079)

Quel roman! j'ai été très impressionnée par le récit de la bataille au début du roman et ensuite par cette histoire folle totalement fictive mais qui met en lumière cette grande tragédie humaine que fût cette guerre. Cette histoire est cruelle, Les morts sont glorifiés et les vivants, les gueules cassées, sont abandonnés de tous. Mais Albert et Edouard vont en quelque sorte prendre leur revanche en imaginant une escroquerie qui se sert des idées bien pensantes des politiques et de la société de cette époque tragique, pour berner tout le monde. Ce récit est assez long et dense mais mérite qu'on s'y arrête.
2. À l'ouest rien de nouveau
Erich Maria Remarque
4.21★ (13109)

" Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes. " Témoignage d'un simple soldat allemand de la guerre 1914-1918, A l'Ouest, rien de nouveau, roman pacifiste, réaliste et bouleversant, connut, dès sa parution en 1928, un succès mondial retentissant et reste l'un des ouvrages les plus remarquables sur la monstruosité de la guerre.
3. Orages d'acier
Ernst Jünger
4.03★ (1481)

« Le grand moment était venu. Le barrage roulant s'approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche... Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portais encore, bien que j'eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s'empara de nous, comme si, de très loin, se déversait en nous la force de l'assaut. Elle arrivait avec tant de vigueur qu'un sentiment de bonheur, de sérénité me saisit.L'immense volonté de destruction qui pesait sur ce champ de mort se concentrait dans les cerveaux, les plongeant dans une brume rouge. Sanglotant, balbutiant, nous nous lancions des phrases sans suite, et un spectateur non prévenu aurait peut-être imaginé que nous succombions sous l'excès de bonheur. »Ernst Jünger.
4. Les Croix de bois
Roland Dorgelès
4.10★ (2246)

Les Croix de bois, chef-d’œuvre de Roland Dorgelès, engagé volontaire, est un témoignage exceptionnel sur la Première Guerre mondiale.Avec un réalisme parfois terrible mais toujours d’une généreuse humanité, la vie des tranchées nous est décrite dans toute son horreur et aussi sa bouffonnerie, son quotidien et ses moments d’exception.
5. Cris
Laurent Gaudé
3.97★ (2177)

ls se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier, Barboni ou M'Bossolo. Dans les tranchées où ils se terrent, dans les boyaux d'où ils s'élancent selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent l'insoutenable fraternité de la guerre de 1914. Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin encore, retentit l'horrible cri de ce soldat fou qu'ils imaginent perdu entre les deux lignes du front, " l'homme-cochon ". A l'arrière, Jules, le permissionnaire, s'éloigne vers la vie normale, mais les voix de ses compagnons d'armes le poursuivent avec acharnement. Elles s'élèvent comme un chant, comme un mémorial de douleur et de tragique solidarité. Dans ce texte incantatoire, l'auteur de La Mort du roi Tsongor (prix Goncourt des lycéens 2002, prix des Libraires 2003) et du Soleil des Scorta (prix Goncourt 2004) nous plonge dans l'immédiate instantanéité des combats, avec une densité sonore et une véracité saisissantes.
6. Voyage au bout de la nuit
Louis-Ferdinand Céline
4.08★ (36065)

ls se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier, Barboni ou M'Bossolo. Dans les tranchées où ils se terrent, dans les boyaux d'où ils s'élancent selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent l'insoutenable fraternité de la guerre de 1914. Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin encore, retentit l'horrible cri de ce soldat fou qu'ils imaginent perdu entre les deux lignes du front, " l'homme-cochon ". A l'arrière, Jules, le permissionnaire, s'éloigne vers la vie normale, mais les voix de ses compagnons d'armes le poursuivent avec acharnement. Elles s'élèvent comme un chant, comme un mémorial de douleur et de tragique solidarité. Dans ce texte incantatoire, l'auteur de La Mort du roi Tsongor (prix Goncourt des lycéens 2002, prix des Libraires 2003) et du Soleil des Scorta (prix Goncourt 2004) nous plonge dans l'immédiate instantanéité des combats, avec une densité sonore et une véracité saisissantes.
7. Ceux de 14
Maurice Genevoix
4.42★ (1556)

1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Le 2 août, Genevoix, brillant normalien qui n'a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d'infanterie comme sous-lieutenant... Neuf mois plus tard, il est grièvement blessé et est réformé. Fin de la guerre pour le jeune Genevoix. Entre ce mois d'août 1914 et les trois balles qui l'atteignent, le 25 avril 1915 dans la Tranchée de Calonne, le jeune homme aura participé à la bataille de la Marne, marché sur Verdun et, surtout, pendant quatre longs mois, défendu les Eparges. Sur cette colline meurtrière, les combats se font au corps-à-corps, à la grenade, et sous le feu des obus. Entre l'été et le printemps revenu, il vit le quotidien du fantassin, la boue, le sang, la mort, alors que le commandement croit encore à une guerre courte. 1916 : Genevoix publie Sous Verdun, écrit en quelques semaines et largement censuré. Suivront Nuits de guerre (1917), Au Seuil des Guitounes (1918), La Boue (1921) et Les Eparges (1923), réunis sous le titre de Ceux de 14 en 1949. Il s'agit de l'édition définitive retravaillée par l'auteur. Cette nouvelle édition, préfacée par Michel Bernard et suivie d'un dossier réalisé par Florent Deludet, comprend des photographies du texte censuré, des carnets de Genevoix, de sa correspondance et de ses "camarades du 106", véritables héros de ce récit. Ceux de 14 n'est pas seulement le plus grand classique sur 14-18, c'est l'ouvrage d'un immense écrivain.
8. Dans la guerre
Alice Ferney
4.18★ (970)

"Ah Dieu !pensait la jeune femme, ce temps à traverser! Les chagrins vous guettent à tous les coins de la vie. Pourquoi donc fait-on des enfants si on fait la guerre ?Pourquoi fait-on la guerre si on fait des enfants?" Comme des milliers d'autres autour de lui, Jules Chabredoux est mobilisé au début du mois d'août 1914. Il laisse derrière lui un tout jeune enfant, une femme enceinte, ce qu'il ignore, un frère un peu idiot et sa mère, méchante femme dont il sait qu'elle causera bien de la tristesse à Félicité, son épouse. Et puis son chien, Prince. Brave et distant dès les premiers combats, il regarde dans les yeux cette guerre d'un genre nouveau. Et cherche dans le souvenir de sa famille la foi nécessaire pour ne pas céder au désespoir absolu. Là-bas, dans la ferme qu'il a quittée, la vie sans lui s'organise. Entre la ferme des Landes et le front de l'Est, il y a la séparation, mais il y a aussi Prince, qui parcourt cette distance pour rejoindre son maître, et les lettres de Jules et de Félicité, bouleversantes.
9. Le grand troupeau
Jean Giono
3.96★ (1044)

Un curé traverse la route en portant une pendule. Un canon anglais passe au grand galop, les chevaux fouettés par les artilleurs français. Un colonel sans capote et nu-tête fait ses grands pas dans l'herbe. De sa main gauche, il tient une boîte de sardines ouverte. Il trempe le pain dans l'huile et il pompe à pleine bouche. Un officier anglais, penché derrière un arbre, allume sa pipe à l'abri. Tout ça s'en va vers le mont Cassel. Un réquisitoire contre la guerre.
11. La cote 512 : Une enquête de Célestin Louise, flic et soldat dans la guerre de 14-18
Thierry Bourcy
3.41★ (472)

Le jeune flic Célestin Louise, apprécié de ses supérieurs, aurait pu rester à l'arrière où il s'illustrait dans la poursuite des criminels. En novembre 1914 pourtant, le jeune enquêteur à la Brigade criminelle de Paris se retrouve en première ligne à Verdun sous les ordres d'un lieutenant à peine plus âgé que lui. C'est la découverte, sous les bombes, dans les tranchées, de la folie de la guerre avec son rythme macabre d'assauts et de retraites, avec sa barbarie, ses silences improbables, ses rigolades pour tromper la mort. C'est la découverte de l'amitié, de la bravoure et de la peur... Et puis un jour, au cours d'un assaut, le jeune lieutenant est tué d'une balle dans le dos. Célestin Louise le comprend : cette mort-là n'est pas comme les autres. Un flic reste un flic, même au beau milieu du carnage. L'enquête qui débute par amitié posthume mènera Célestin bien au-delà du front...
12. L'Adieu aux armes
Ernest Hemingway
3.88★ (5619)

Frédéric Henry, jeune Américain volontaire dans les ambulances sur le front d'Italie, pendant la Première Guerre mondiale, est blessé et s'éprend de son infirmière, Catherine Barkley. Avec Catherine, enceinte, il tente de fuir la guerre et de passer en Suisse, où le destin les attend. Un des meilleurs romans de guerre. Un des plus grands romans d'amour.
13. Compagnie K
William March
4.21★ (444)

Décembre 1917. Une compagnie de l'US Marines Corps débarque en France et est envoyée au front. Pour la première fois, les hommes de la Compagnie K découvrent la guerre : attaques de nuit, balles qui sifflent, obus qui explosent, ordres absurdes, grondement de l'artillerie, tentation de déserter. Les cent treize soldats qui composent cette compagnie prennent tour à tour la parole pour raconter leur guerre, toutes les guerres. L'un après l'autre, ils décrivent près d'un an de combats, puis le retour au pays pour ceux qui ont pu rentrer, traumatisés, blessés, marqués à jamais par ce qu'ils ont enduré. Inspiré par l'expérience de son auteur, Compagnie K est un livre inoubliable qui s'inscrit dans la droite ligne d'A l'ouest rien de nouveau d'Erich Maria Remarque. Salué comme un chef-d'oeuvre lors de sa sortie, ce tableau saisissant de la Grande Guerre telle que l'ont vécue les soldats américains est traduit en français pour la première fois.
14. Les Champs d'honneur
Jean Rouaud
3.88★ (2036)

Ils sont morts à quelques semaines d'intervalle : d'abord le père, puis la vieille tante de celui-ci, enfin le grand-père maternel. Mais cette série funèbre semble n'avoir fait qu'un seul disparu : le narrateur, dont le vide occupe le centre du récit. C'est à la périphérie et à partir d'infimes indices (un dentier, quelques photos, une image pieuse) que se constitue peu à peu une histoire, qui finira par atteindre, par strates successives, l'horizon de l'Histoire majuscule avec sa Grande Guerre, berceau de tous les mystères.
15. Le Feu - Carnets de guerre
Henri Barbusse
4.06★ (2072)

Pour les hommes du 231e régiment d'infanterie, les différences d'âge et de condition sociale n'importent plus. Tous sont venus s'enterrer dans les tranchées boueuses de Crouy, sous la pluie et le feu de la mitraille allemande. Leur seule certitude face aux armées ennemies : "I'faut t'nir". Barbusse fut l'un des leurs. Tiré de ses carnets de guerre, ce roman, prix Goncourt 1916, révéla à ceux de l'arrière le quotidien des poilus : leur courage, leur camaraderie, leur argot, mais aussi la saleté, l'attente et l'ennui. Cette guerre, l'état-major, le gouvernement et la presse patriotique la censurent. Il faudra un roman comme Le feu pour en dire toute la barbarie mécanique, mais aussi l'espoir : celui de s'en sortir vivant.
16. La chambre des officiers
Marc Dugain
4.09★ (5402)

En 1914, tout sourit à Adrien, ingénieur officier. Mais, au début de la guerre, lors d'une reconnaissance sur les bords de la Meuse, un éclat d'obus le défigure. En un instant, il est devenu un monstre, une "gueule cassée". Adrien ne connaîtra ni l'horreur des tranchées ni la boue, le froid, la peur ou les rats. Transféré au Val-de-Grâce, il rejoint une chambre réservée aux officiers. Une pièce sans miroir où l'on ne se voit que dans le regard des autres. Il y restera cinq ans. Cinq ans entre parenthèses. Cinq ans pour penser à l'avenir, à l'après-guerre, à Clémence qui l'a connu avec son visage d'ange. Cinq ans à nouer des amitiés déterminantes pour le reste de son existence...
17. Les âmes grises
Philippe Claudel
3.92★ (8483)

" Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s'étaient fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous se couvraient de neige à mesure qu'ils soufflaient l'air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s'effilocher. On n'entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé. " C'est peut-être enfin la paix... hasarda Grosspeil. -La paix mon os ! " lui lança son collègue qui rabattit la .aine trempée sur le corps de la fillette. "
18. 14
Jean Echenoz
3.81★ (2440)

Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand. Et dans quel état.
19. Un long dimanche de fiançailles
Sébastien Japrisot
3.99★ (9523)

Janvier 1917. Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n'avait pas vingt ans. A l'autre bout de la France, Mathilde, vingt ans elle aussi, plus désarmée que quiconque, aimait le Bleuet d'un amour à l'épreuve de tout. La paix venue, elle va se battre pour connaître la vérité et le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l'a perdu. Tout au long de ce qu'on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours, et malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte. On découvre dans ce livre, obstinée et fragile à la fois, attachante, bouleversante, une Mathilde qui prendra place parmi les héroïnes les plus mémorables de l'univers romanesque.
20. La bataille d'Occident
Éric Vuillard
3.80★ (337)

De l'ambition d'un stratège allemand à l'assassinat d'un archiduc, du Chemin des Dames à la bataille de la Somme, du gaz moutarde aux camps de prisonniers, La Bataille d'Occident alterne portraits intimes et scènes épiques ou émouvantes pour offrir un récit très personnel de la Grande Guerre irrigué d'une érudition et d'une ironie constantes. Revisitant de manière polémique le premier conflit mondial, cet "Art de la guerre" met en parallèle les stratégies militaires et leurs conséquences désastreuses à travers quelques journées décisives. Le gâchis est sans précédent, la chair à canon n'aura servi que les intérêts financiers et politiques de décideurs sans scrupules : l'Occident est bel et bien entré dans la modernité.
21. Derrière la colline
Xavier Hanotte
3.99★ (112)

Récit à la première personne d'un soldat britannique, engagé volontaire dans la sanglante guerre de 14-18, ce roman n'est pas seulement une formidable évocation du quotidien des tranchées ou de l'horreur de la bataille de la Somme. Dans une écriture mêlant harmonieusement souci du détail, échappées poétiques, réalisme impitoyable et vertige onirique, Xavier Hanotte nous livre une réflexion poignante sur la destinée, l'identité, l'amour déçu et cette Grande Guerre, à la fois proche et lointaine, qui n'en finit pas de jeter sur les siècles les lueurs et les ombres d'une folie toujours imminente.
22. Le Der des ders
Didier Daeninckx
3.79★ (321)

La foule des parents, des amis attendait les jeunes mariés sur le parvis de l'église. On avait disposé de part et d'autre du portail deux rangées de malheureux gars coincés dans leur véhicule d'hommes-troncs. Les poitrines bardées de quincaillerie, ils relevaient la tête, les mandibules saillantes. La Garde d'Honneur des donneurs de membres à la Patrie Cannibale ! Et que de malheurs sous un seul képi !
23. Le Boucher des Hurlus
Jean Amila
3.79★ (269)

Convient-il de condamner un général dont la gloire repose sur le massacre inutile de dizaines de milliers de Poilus et qu'on appelle le Boucher des Hurlus ? Dans les réjouissances de l'Armistice les adultes timorés n'y songent plus guère. Mais quatre mômes de huit à treize ans, au crâne tondu parce que fils de mutins fusillés en 1917, ne pensent qu'à ça. Il y a un monumental assassin intouchable qu'il faut juger et exécuter. Et ils s'y mettent.
24. La Peur
Gabriel Chevallier
4.38★ (846)

Gabriel Chevallier, que l’on reconnaît sous les traits de Jean Dartemont, raconte la guerre de 1914-1918 telle qu’il l’a vécue et subie, alors qu’il n’avait que vingt ans. Le quotidien des soldats – les attaques ennemies, les obus, les tranchées, la vermine – et la Peur, terrible, insidieuse, « la peur qui décompose mieux que la mort ». Parue en 1930, censurée neuf ans plus tard, cette oeuvre, considérée aujourd’hui comme un classique, brosse le portrait d’un héros meurtri, inoubliable.
25. Le collier rouge
Jean-Christophe Rufin
3.89★ (6641)

D'une écriture simplissime, très courte, cette histoire donne à voir une autre vision de l'après guerre. Celle d'un homme qui doit en juger un autre et d'un chien fidèle au centre du récit. Jusqu'aux dernières pages, on ne sait pas pourquoi le soldat Morlac, héros de la première guerre est emprisonné en cet été 1919 dans cette petite ville du Berry. Presque un huit-clos, ponctué par les aboiements du chien et les repas du juge. C'est un peu lent mais très court.
26. La Grande Guerre des écrivains : D'Apollinaire à Zweig
Antoine Compagnon
4.40★ (33)

"Toute écriture de la guerre, y compris la composition d'une anthologie, passe par une descente aux enfers, impose une épreuve expiatoire, entraîne la rencontre de nos fantômes, et l'on ne revient pas indemne d'une telle expédition. Parce que nous, hommes et femmes de ce début du XXIe siècle, avons longtemps nié la guerre, elle qui était la compagne infaillible de nos parents, de nos ancêtres depuis des générations ou même depuis toujours, sa représentation, fût-ce dans les livres, reste affreusement poignante. Notre chance a été de ne pas la fréquenter, de n'avoir pas eu à lui payer tribut, et c'est pourquoi nous nous retrouvons si démunis devant sa monstruosité. Il serait bien sûr indécent de comparer l'expérience du lecteur à celle du combattant, mais je voudrais que celle-là ait tout de même quelque chose d'approchant de celle-ci, que la lecture provoque une commotion, un sursaut d'anxiété, du dégoût et de la haine".
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