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EAN : 9782912969002
144 pages
Exils (12/09/1998)
3.43/5   53 notes
Résumé :
Actuel, De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés - Vivre et penser comme des porcs
« Être passé de la chair à canon à la chair à consensus et à la pâte à informer est certes un progrès. Mais ces chairs se gâtent vite : la matière première consensuelle se transforme en une unanimité populiste des majorités silencieuses qui n'est jamais innocente. À ce populisme classique se greffe désormais un nouveau populisme yuppie - un techno-pop... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Vivre et penser comme des porcs : si la vie de l'homme occidental moderne devait se résumer en deux verbes, ainsi nous décrirait Gilles Châtelet. En partie victime, parce qu'il subit à son insu les conséquences désastreuses d'un système libéral, en partie coupable, parce qu'il ne remet jamais en cause cette manipulation dont il devrait pourtant avoir pris conscience s'il faisait preuve d'un brin de lucidité et s'il prenait le temps de la réflexion, l'homme des « démocraties-marché » s'animalise de plus en plus et fait la bête pour justifier son adhésion avide à un système qui lui promet l'euphorie de la consommation, l'ivresse de la vitesse et le réconfort du consensus. du cochon ou de l'homme, qui est le plus proche du porc ?


« Qu'il soit d'abord bien entendu que je n'ai rien contre le cochon –cette « bête singulière » au groin subtil, en tout cas beaucoup plus raffinée que nous en matière de toucher et d'odorat. Mais qu'il soit bien entendu aussi : je hais la goinfrerie sucrée et la tartufferie humanitaire de ceux que nos amis anglo-saxons appellent la « formal urban middle class » de l'ère postindustrielle. »




En douze chapitres, Gilles Châtelet s'attache à décrire l'efficacité de l'union entre le politique, l'économique et le cybernétique pour imposer l'ordre libéral d'une société qui se revendique paradoxalement comme la garantie d'une démocratie absolue –on comprend peu à peu que ce terme de « démocratie » s'est galvaudé et que derrière lui se cachent les représentants les plus tyranniques du « consensus mou », façonneurs d'idées toutes prêtes, intransigeants lorsqu'il s'agit de faire entendre des idées qui pourraient aller à contre-courant de l'opinion générale –celle qui devrait nous pousser à nous réjouir des progrès d'une modernité statistiquement chiffrée et normée. Cette triple-association, Gilles Châtelet la dénonce comme responsable de l'émergence de l'homme-moyen –moyen de son plein gré, parce qu'il s'agit là d'une position confortable, à l'encontre du principe posé par l'auteur : « faire plus de vagues et moins de vogue ».


« C'est en articulant trois entités redoutables : le Nombre ventriloque de l' « opinion », le Nombre clignotant des « grands équilibres socio-économiques » et enfin le Nombre-chiffre de la statistique mathématique, qu'il est devenu la pièce maîtresse de la crétinisation impliquée par l'équation :
Marché = Démocratie = Majorité d'hommes moyens,
laquelle légitime les démocraties-marchés et dont la contestation frise désormais le sacrilège : « Vous méprisez le peuple, vous fuyez la réalité », etc. »


Gilles Châtelet s'en prend à la manipulation dont le langage est la victime. Lui va à l'encontre du nivellement modéré qu'il dénonce et s'emploie à user d'un vocabulaire baroque, étonnant dans le contexte d'un essai à visée économique. Il n'hésite pas à multiplier les figures de style et joue à son tour le jeu de la catégorisation sociale : les individus de la société libérale veulent se fondre dans le moule, devenir semblables les uns aux autres ? Qu'à cela ne tienne, Gilles Châtelet ne va pas s'embarrasser à révéler leurs particularités et il regroupe chaque catégorie selon les mêmes critères qui les définissent comme groupes cibles des démocraties-marchés. On trouvera les « Agrippines », les « Tartarins en Gavroches », les « Trissotins », les « Pétroleuses » et, dernière invention du marché, les « Turbo-Bécassines » et « Cyber-Gédéons » :


« Il a fallu plus de quinze ans pour assurer la complète métamorphose du « oui, enfin j'veux dire » prépubère des Pétroleuses en « oui, enfin j'veux dire » technico-commercial des Turbo-Bécassines et des Cyber-Gédéons –bien souvent associé à l'exportation d'un curriculum vitae, et donc tiraillé entre humilité et cynisme sucré. Si pathétique soit-il, le « oui, enfin j'veux dire » contemporain, à la fois insolemment adolescent et piteusement adulte, fait désormais partie de l'équipement mondain de ce que certaines sociologues appellent les « adulescents ». »


Déformations du langage, emploi de mots normés pour cacher une réalité beaucoup plus destructrice et violente que ce qu'elle voudrait bien laisser à penser, l'hypocrisie moderne permet au « consensus mou » de se déployer dans toute son ampleur. Qui pourrait lutter contre ? Légitimité par une certaine ribambelle d'« intellectuels », en fait animateurs de jeux publics travestis en représentants de l'intelligentsia, elle forme les opinions que tout bon « citoyen » se doit d'acquérir et définit l'époque à peau de chagrin :


« le techno-populisme distingue soigneusement deux « radicalités » : celle qu'il déteste –soupçonnée d'être ennemie de la démocratie, parce qu'elle prétend faire l'effort de se soustraire à la goujaterie et à l'impatience contemporaines et espère faire déparer les scénarios socioéconomiques de la Banque mondiale-, et celle dont il apprécie les odeurs fortes de majorité morale, celles du Père Fouettard et des piloris médiatiques. A ceux qui lui demanderaient de définir le new-age, il répondrait : « C'est l'ère de l'Internet, des associations de mères de famille vidéo-visionneuses et de la chaise électrique. » C'est pourquoi il adore transfigurer ses Agrippines, ses Thénardiers et ses Tartarins en Gavroches de plateaux télévisés qui pourfendent les « privilèges » et se goinfrent de Justes Causes. »


Et l'opinion contamine les actes en incitant les « citoyens-panélistes » –plus qu'ils n'en ont conscience- à adopter les comportements qui permettent le déchaînement des forces de la « Triple Alliance politique, économique et cybernétique ». Si l'on ne devait en retenir que trois exemples, ce serait tout d'abord cette comédie du détachement et du nomadisme imposé particulièrement à la nouvelle génération :


« Jeunes nomades, nous vous aimons ! Soyez encore plus modernes, plus mobiles, plus fluides, si vous ne voulez pas finir comme vos ancêtres dans les champs de boue de Verdun. le Grand Marché est votre conseil de révision ! Soyez légers, anonymes et précaires comme des gouttes d'eau ou des bulles de savon : c'est l'égalité vraie, celle du Grand Casino de la vie ! Si vous n'êtes pas fluides, vous deviendrez très vite des ringards. Vous ne serez pas admis dans la Grande Surboum mondiale du Grand Marché… Soyez absolument modernes –comme Rimbaud-, soyez nomades et fluides ou crevez comme des ringards visqueux ! »


Qui s'étend plus largement au reste de la population par l'imposition du « turbo-nomadisme » :


« On ne soulignera jamais assez combien fut cruciale cette domestication de masse par l'automobile, assurant la transition entre ce qu'il convient d'appeler « les solidarités traditionnelles » et le déchaînement inouï de l'individualisme moderne. Qu'importe si la bagnole tue, pollue et rend souvent parfaitement con, sa prolifération détruit tout espace urbain digne de ce nom, puisque l'enjeu est d'assurer la domestication de gigantesques masses humaines, de forger des milliards de psychologies d'hommes moyens à roulettes –de « mentalités autoroutes »- singeant partout, jour et nuit pour en faire un paysage, les fluidités et les compétitions du Grand Marché ?... »


Reste à voir que même le format du « couple-moderne » répond aux critères de rentabilité et de productivité des démocraties-marché. Envahis jusque dans notre intimité ?


« En montrant par exemple que trois couples standards outputent plus d'unités socio-domestiques que deux mâles et quatre femelles, Maître Becker a imposé le choix de ce couple standard comme étalon incontestable de la future classe moyenne mondiale. »


Que nous propose Gilles Châtelet face au constat affligeant qu'il dresse de cette société de la démocratie-marché ? Une nouvelle philosophie à la mode, peut-être ? Oui, mais à la mode des siècles derniers. Il s'agit de la résistance, « là où Hegel, Marx et Nietzsche n'ont pas vaincu ». Et pour Gilles Châtelet, la résistance s'exprime d'abord à travers les mots et l'intercroisement des disciplines majeures qui constituent ses spécialités : mathématiques, philosophie et… polémie. Hors de question de céder au consensus mou, et là où les mots des plus médiatisés des intellectuels glissent comme du petit lait dans l'oesophage des citoyens-panélistes, il faudra s'accrocher pour saisir les tours et détours empruntés par la prose de Gilles Châtelet. L'homme, souvent réduit à la bête, en tout cas à ses seules caractéristiques morphologiques et biologiques, perd toute humanité là où les phrases et les mots semblent animés d'une force organique : on jurerait presque voir le discours de l'auteur ramper et se frayer un chemin au milieu de l'immobilisme terne alentours :


« Les neurones sur pied jouiront certes d'une existence plus confortable que les serfs ou les ouvriers des filatures, mis ils n'échapperont as facilement au destin de matières premières auto-régulables d'un marché aussi prédictible et aussi homogène qu'un gaz parfait, matière offerte e atomes de détresse mutilés de tout pouvoir de négociation pour louer leur mental, cervelle par cervelle. »


Mais ce trait de l'écriture de Gilles Châtelet peut également poser problème si on décide de lui appliquer son analyse de la manière dont les démocraties-marchés s'y prennent pour obtenir l'adhésion des citoyens. Ainsi grossit-il les admonestations du marché : « Jeunes nomades, nous vous aimons ! Soyez encore plus modernes, plus mobiles, plus fluides, si vous ne voulez pas finir comme vos ancêtres dans les champs de boue de Verdun » ! Mais n'use-t-il pas, lui-même, de phrases péremptoires pour convaincre son lectorat de la pertinence de ses analyses ?


« La modernité, c'est d'abord une cure d'amaigrissement –continuez à dégraisser ! Faites comprendre à vos pauvres qu'ils ne sont pas des exploités mais des ringards, des empotés, et qu'il existe des sociétés civiles moins laxistes… celle des cormorans, par exemple. Les branches les plus élevées sont réservées aux plus forts, qui peuvent chier à leur aise sur les occupants des branches du dessous. »


Ne flatte-t-il pas à son tour les tendances les plus scatologiques des lecteurs pour susciter l'adhésion immédiate à une idée qui séduit par son apparence ? Gilles Châtelet n'argumente pas, ou si peu –usant surtout de références à d'autres penseurs économiques- et si son « charisme » finira de convaincre ceux qui se trouvaient déjà, de près ou de loin, du même côté de sa pensée que lui, le tout semblera peut-être manquer d'épaisseur pour qui souhaiterait une analyse objective et dénuée de tout parti pris.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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"De l'incitation à l'envie et à l'ennui dans les démocraties-marchés"
sous-titre ce toujours vigoureux et stylé vieil ouvrage de 12 ans d'âge !
Des extraits...vous en voulez ?
"Etre passé de la chair à canon à la chair à consensus et à la pâte à informer est certes un progrès. Mais ces chairs se gâtent vite : la matière première consensuelle se transforme en une unanimité populiste des majorités silencieuses qui n'est jamais innocente. A ce populisme classique se greffe désormais un nouveau populisme yuppie -un techno-populisme- qui entend bien afficher sa post-modernité carnassière, prompte à digérer le best-of des biens et services de la planète."
Vous en voulez encore ?
"La République n'est plus orgueilleuse : elle accepte enfin un destin adapté à ses moyens -celui de sous-préfecture "démocratique" du Nouvel Ordre mondial..."
Et puis...
"Positivez et maximisez comme vous respirez : cela pourrait être le slogan de cette classe moyenne mondiale qui entend bien jouir de la Fin de l'Histoire. Ce terminus de l'Histoire ne serait-il, après tout, que la découverte d'une forme optimale de termitière, ou plutôt de yaourtière à classe moyenne -dont Singapour serait le sinistre modèle réduit- gérant les fermentations mentales et affectives minimales de protozoaires sociaux."
Et aussi...
"Vaincre le techno-populisme, ringardiser les yaourtières, c'est aussi vaincre le national-racisme...Cela réclame une philosophie de combat...bref, de sursauter et de refuser un destin cognitif en faisant plus de vagues et moins de vogue."
J'en passe et des meilleurs...
Travaillez moins et gagnez beaucoup plus à la rencontre des
"citoyen-méduse", citoyen-panéliste" et "citoyen-thermostat"
du "mathématicien-poète" Gilles Châtelet.
De quoi ? de la poésie ?
Et bien lisez donc les titres de chapitres du livre...
* La soirée Rouge et Or du Palace ou de l'entré de la France dans la société tertiaire
* du Chaos comme imposture et de l'autorégulation comme néoconservatisme festif
* Les Robinsons-particules de Hobbes : arithmétique politique et empirisme mercantile
* de l'homme moyen comme déchéance statistique de l'Homme ordinaire
* de la démocratie comme marché politique ou de la démocratie-marché à la thermocratie
* La démocratie-marché sera fluide ou ne sera pas : nomades fluides et ringards visqueux
* Robinsons à roulettes et pétro-nomades
* Comment le bon sens peut se faire scélérat : fordisme de la haine et industrie du ressentiment
* Les "Becassine Memorial Lectures" sur le populisme urbain
* La nouvelle exception française : du rastaquouère culturel
* Les chevaliers dissidents du professeur Walras ou du droit de cuissage économique
* Vers la fin ou le début de l'Histoire : yaourtière à classe moyenne ou l'héroïsme du quelconque
Bonne lecture combative !
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Mathématicien, poète, philosophe.

Un pamphlet stylisé à l'extrême, enrichissant, intriguant, créatif.
Châtelet cite Gilles Deleuze, Herbert Marcuse. Il est proche d'un environnement communiste, mais sa critique n'est pas centrée sur le marxisme, même si elle n'est certes pas des plus « libérale ».

Cet ouvrage vaut le détour pour la synthèse ébouriffante de la forme et du fond. Il fustige les chimères mathématico-financières (théorie du chaos, modèle de marché), linguistiques (communication politique, économie de la connaissance, village global) et culturelles (cynisme d'une population où les cadres sont majoritaires, jeunes bien dans leur baskets et « libre dans leurs têtes »). le tout en utilisant un langage innovant et coloré.

Nous laisserons nous déterminer comme des unités d'input et d'output que l'on pourrait disposer en série comme des piles électriques, seulement enclins à aménager quelques éléments amovibles préconçus de notre existence comme le prévoit la « théorie de la grande congruence »… ?
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
« Il n’est pas toujours exact qu’un taux de participation élevé joue toujours en faveur de la démocratie… Un accroissement du pourcentage de participation peut être l‘indice d’un affaiblissement de la cohésion sociale qui entraînera la démocratie à sa perte ; à l’inverse, l’opinion répandue que « le résultat ne pourrait pas changer grand-chose », en diminuant la participation, peut contribuer à la stabilité du régime. Un problème important se pose pour les théoriciens de la démocratie, c’est de savoir quel peut être le pourcentage optimal de participation électorale qui permet à une société de maintenir ses institutions démocratiques sans que l’âpreté des luttes de parti menace sa cohésion. »
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Tout le monde serait à égalité…surtout dans les embouteillages, l’un des rares moments de « solidarité » des automobilistes. Si l’autoroute semble souligner cruellement les disparités entre « hommes moyens » -par le biais de la vitesse et surtout de la puissance mobilisable-, l’embouteillage réanime la « vocation démocratique » de la bagnole…en gratifiant tout le monde de la vitesse zéro ! L’automobiliste « modeste » peut enfin se délecter : « Regarde la Rolls. Elle est coincée comme toutes les autres. Il y a quand même une justice ! Tout le monde a un nez, tout le monde a des jambes, tout le monde doit bouffer et pisser. Tout le monde finit par crever… même l’autre connard à la Rolls. »
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Une journée épuisante à traquer les soldes « les plus sympas » et conclue par un « Oui, enfin j’veux dire… Descartes, Voltaire, Leibniz feraient comme nous. Eux aussi étaient déjà cosmopolites… »
Nous venons de mettre le doigt sur l’une des manies les plus écœurantes du populisme urbain et de son cosmopolitisme d’aéroport : se goinfrer des « best of » de la planète en prétendant se réclamer d’un cosmopolitisme qui s’animait d’une passion de l’humanité et visait à la libérer de l’abjection de la nécessité.
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Qu'importe si la bagnole tue, pollue et rend souvent parfaitement con, sa prolifération détruit tout espace urbain digne de ce nom, puisque l'enjeu est d'assurer la domestication de gigantesques masses humaines, de forger des milliards de psychologies d'homes moyens à roulettes - de "mentalités autoroutes" - singeant partout, jour et nuit pour en faire un paysage, les fluidités et les compétitions du Grand Marché.
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certains partisans branchés de la Contre-Réforme libérale voyaient dans le « Grand Marché » une manifestation des vertus « créatrices » d’un chaos et souhaitaient donc liquider au plus vite l’État-providence, cette « structure dissipative » encombrante héritée de la deuxième vague industrielle, pour faire place nette à la troisième vague postindustrielle, légère, urbaine et nomadiste.

http://wp.me/p5DYAB-1rd
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