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Hélène Denis-Jeanroy (Traducteur)
EAN : 9782253061731
179 pages
Le Livre de Poche (01/09/1992)
3.69/5   191 notes
Résumé :
Quatrième de couverture - « Notre vie possède des courants plus profonds que les éléments extérieurs, qui nous rapprochent et nous séparent. Une intense magie de la vie, accessible à notre seule émotion et non pas à nos sens, gouverne nos destins, même quand nous croyons les diriger nous-mêmes. »
Ainsi l'auteur d'Amok et de La Confusion des sentiments définissait-il l'unité de ces quatre récits parus en 1904 et salués par le grand écrivain Hermann Hesse. >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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« Ainsi, l’enivrement de son âme conférait à sa misérable vie sans intérêt un éclat et une richesse inconnus. »
Zweig est un grand écrivain. Il éclaire mon esprit quand je le lis, sa prose est si raffiné que je suis émerveillée, envoutée. Et pourtant cela paraît si simple et fluide. C'est magique ! J'entre dans la tête des personnages. Ce recueil est constitué de quatre nouvelles dont la plus connue porte le titre de l'ouvrage : L'amour d'Erika Ewald. Les autres sont L'étoile au-dessus de la forêt, La marche et Les prodiges de la vie. Je les apprécie toutes avec toutefois une petite préférence pour cette dernière, dont l'action se situe à Anvers. Zweig décrit la création d'un tableau et la naissance d'un amour pour un enfant de la part d'une jeune fille, modèle du peintre, Esther alors qu'elle porte dans ses bras pour la première fois un nourrisson. Ce bébé lui sera retiré lorsque la peinture sera terminée et Esther sombrera dans un gouffre de souffrances à l'idée d'en être séparé, jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'elle peut toujours être proche de lui grâce au tableau exposé dans l'église. Mais…
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Die Liebe der Erika Ewald - L'Amour d'Erika Ewald
(page de gauche , le texte en Allemand - page de droite, la traduction Française)

Nouvelle parue en 1904 ; elle se déroule à Vienne, Vienne qui a vu naître Stefan Zweig en 1881, fils de la Grande Bourgeoisie Viennoise - Ardent pacifiste qui mettra fin à ses jours avec sa femme en février 1942, en laissant le message suivant :
" Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l'aurore après la longue nuit ! Moi, je suis trop impatient, je pars avant eux ".

Erika donne des cours de piano, elle va s'éprendre d'un jeune violoniste talentueux.
Il symbolisera le désir masculin.
Ce désir qui l'effraie et la tente à la fois.
Désir qui restera platonique, qu'elle idéalisera dans de longues rêveries.

Atmosphère envoûtante d'une existence somme toute très banale mais contée avec talent par l'auteur.

Force et ferveur rayonnantes des mélodies !

Le violon pleure en riant et en écorchant au passage votre coeur !

Beaucoup de confusion dans les sentiments d'Erika, tour à tour euphorique et gaie, et puis, la sensualité n'étant pas son fort ; sentiments de dégoût et de répulsion dès l'instant où le jeune homme lui avoue ses désirs et ses pulsions.

- La sensualité de l'homme signait la mort de son tendre amour et des ses frémissements chastes les plus sacrés, comme un nuage noir.

Elle préfèrera se réfugier dans des rêves évanescents en quête d'un amour pur et absolu.

L'auteur écrivait ceci :
"Seuls les moments de crise comptent dans l'histoire d'une vie" .

J'ai apprécié l'écriture de cet auteur, mais cette Erika m'a un peu agaçé !

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Stefan Zweig nous propose un recueil de nouvelles dont « L'amour d'Erika Ewald », titre éponyme et premier des quatre récits. le suivant est « L'étoile au-dessus de la forêt ». Ces deux nouvelles relatent l'amour et les souffrances qu'elles sont susceptibles d'engendrer.
Erika est musicienne, pianiste. Elle accompagne un jeune homme violoniste qui se montre tendre et attentionné envers Erika. Or cette dernière est très timide et coincée dans les carcans d'une éducation moralisatrice. Elle décline donc les avances du jeune violoniste, même si elle en est éperdument amoureuse.
Ce dernier, une fois le concert terminé s'en va. Pour Erika, s'en suit une longue attente et des pensées fantasmagoriques la hantent.
Et puis un jour, elle le revoit, il se produit dans sa ville. Elle est dans un état second lorsqu'elle le voit sur scène, persuadée qu'il est encore aussi envouté qu'elle l'est par cet amour.
Que va-t-il se passer ?
Le destin tient à peu de choses.
Les deux dernières nouvelles « La marche » et « Les prodiges de la vie » sont plus axées sur la spiritualité.
L'écriture de l'auteur est poétique, délicieuse à lire.
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Un recueil de nouvelles qui m'a semblé assez différent des autres que j'ai lus.Les deux premières nouvelles restent néanmoins dans la même lignée: moments d'une vie déchirants, qui révèlent l'être à lui-même, modèlent son destin.

Mais les deux suivantes( la dernière est très longue) touchent à un univers que l'auteur n'avait qu'en partie exploré dans ses autres nouvelles: la religion.Vue comme une transfiguration, ou mal perçue , comme dans " La marche".

Elle ne semble pas, en tout cas, apporter les bienfaits que l'on attendait.Selon l'auteur, elle peut même engendrer l'amertume et les erreurs.

" Il est des heures vides, creuses, qui portent en elles le destin."Que ce soit pour la trop fragile Erika ou Esther la tourmentée, ces heures les ont cruellement marquées.

Ce n'est pas le recueil que je préfère , le thème de la religion m'intéressant moins, mais toutes les qualités d'écriture et la finesse d'analyse psychologique de l'auteur s'y retrouvent.
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Des nouvelles extrêmement bien écrites, où le sentiment amoureux voyage se perd, se retient et s'abandonne.
Entre ombre et lumière, il nous entraîne aux portes du mysticisme, de la dévotion mais aussi de l' incompréhension.
Tout en reconnaissant le talent incontestable de Stefan zweig ( C'était pour moi une première lecture de l'auteur) j'ai eu un peu de mal à rentrer dans ces histoires trop empreintes,à mon goût ,de religiosité.

L'adage se confirme en tous cas: Comme le disaient si bien Aragon et Brassens :"Il n'y a pas d'amour heureux."
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Des paroles saisies au passage, prononcées par différentes voix : un suicide... Sous les roues... Mort... En pleine campagne...
Elle tressaille. Instinctivement son regard rencontre le ciel lointain et muet et, à l'horizon, les arbres noirs et frémissants. Tout là-haut, une étoile solitaire au-dessus de la forêt. Le regard de cette étoile est comme une larme étincelante. Elle la contemple, et elle ressent soudain une tristesse telle qu'elle n'en a jamais connue. Une tristesse pleine de passion et de nostalgie, comme il n'y en a jamais eu dans toute sa vie...
Lentement le train repart en trépidant. Assise dans un coin du compartiment, elle sent des larmes couler en silence sur ses joues. La peur sourde a disparu, elle n'éprouve plus qu'une douleur profonde et étrange dont elle recherche en vain la raison. Une douleur semblable à celle des enfants lorsqu'ils se réveillent en sursaut, pleins d'effroi, au milieu d'une nuit sombre et impénétrable, et qu'ils se sentent complètement seuls...
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Et puis, finalement : cela avait été une nuit calme et claire. Et quand on marche, en couple, dans le silence de ces nuits, sans être entendu ou dérangé par quiconque et que les ombres obscures des maisons s'abaissent sur les paroles et que les voix sont emportées dans le silence, sans écho, alors, on se sent tellement en confiance, comme si l'on se parlait à soi-même.
Des pensées s'éveillent alors et surgissent des profondeurs, des pensées qui sombrent sans bruit dans l'agitation virevoltante de la journée et auxquelles seul le silence du soir permet un doux envol, et ces pensées deviennent paroles, presque sans qu'on le veuille.
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Il n'est rien de plus effroyable que le frisson ressenti par une vie qui, après avoir avancé avec courage, et comme elle aperçoit déjà la dernière crête à escalader, est envahie soudain par la peur d'avoir fait fausse route et perd alors la force d'accomplir les derniers pas en avant.
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Et seul un léger tiraillement tout à fait imperceptible autour de ses lèvres étroites et pâles trahissait qu'un combat acharné se livrait en elle et qu'elle était la proie de désirs effrénés qui ne voulaient pas se laisser traduire par des mots, et qui, parfois seulement, agitaient sa bouche fermement close d'un tressaillement farouche, comme si soudain elle était secouée de sanglots.
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Les premières lueurs de l'aurore embrasaient doucement les vitraux. Mais il ne perçut pas cette lumière, car il n'aspirait plus à des jours nouveaux, à la vie, qu'il avait parcourue pendant de si longues années, effleuré par ses prodiges sans qu'ils l'eussent jamais illuminé. Et, sans crainte, il se sentit désormais proche de cette ultime merveille qui n'est plus une illusion ni un rêve, mais la vérité : obscure, éternelle.
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Stefan Zweig, auteur à succès, se voulait citoyen d'un monde qu'unifiait une communauté de culture et de civilisation. Il n'a pas survécu à l'effondrement de ce «monde d'hier» qu'incarnait la Vienne impériale de sa jeunesse.
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