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Dans les coulisses des aventures de Tintin


L’auteur a réussi, en exactement 50 pages, la prouesse de faire le tour de la vie et l’œuvre d’Hergé et sa création principale Tintin, de façon à que ceux qui comme moi, qui ont lu la collection complète et certains albums plusieurs fois, y trouvent plein d'informations et de faits qu’ils ignoraient de leur héros de jeunesse.

Il est vrai que très peu de personnes ont connu Hergé aussi bien que Benoît Peeters, qui comme gosse en Belgique dévorait les albums de Tintin, y a consacré sa thèse à l’université et a eu maints entretiens avec lui. La toute dernière interview qu’Hergé, vieux et malade, a accordée fut d’ailleurs à Benoît Peeters. C’est aussi lui qui, en 2006, a publié la biographie d’Hergé la plus complète : "Hergé, fils de Tintin" de 629 pages.

Hergé, pseudo choisi par Georges Rémi, né le 22 mai 1907 à Etterbeek, une commune de Bruxelles, lorsqu’il avait à peine 15 ans, en renversant les initiales de son nom de naissance : G.R. et R.G.

Son héros légendaire, Tintin, lui est né le 10 janvier 1929, lorsqu'il l’a dessiné pour la toute première fois pour le magazine "Le Petit Vingtième" avec son compagnon Milou. Anecdote amusante : le chien parlant doit son nom au diminutif du nom de la fille dont Hergé était tombé amoureux et qui se prénommait Marie-Louise.

La vie sentimentale d’Hergé n’a pas été des plus simples. Il a été marié de 1932 à 1977 avec Germaine Kieckens, la secrétaire de son chef à l’époque, et ensuite jusqu'à sa mort d’une sorte d’anémie le 3 mars 1983, avec Fanny Vlamynck, héritière unique de l’empire Hergé.
Les albums de Tintin ont été traduits en plus de 100 langues et c’est actuellement en Chine que ses albums se vendent le mieux.

Hergé n’a pas voulu qu’après sa mort d’autres dessinateurs continuent "ses" Tintins et Fanny, devenue Rodwell, y veille attentivement.

Dans cette première partie du livre, l’auteur trace la vie d’Hergé et l’apparition de tous les albums de Tintin. Dans la deuxième partie (une bonne quarantaine de pages), il répond à une ribambelle de questions au cours d’une conférence à l’IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine) à Paris, le 17 mars 2018, et au Nouveau Théâtre de Montreuil, le 2 février 2019.

Des réponses données à certaines questions compliquées ou traîtres, paraît l’incroyable maîtrise de Benoît Peeters de son sujet : le père de la BD européenne.
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Inhumaine: Retour aux sources

Voici un roman court (par rapport à la norme actuelle) qui nous présente,
- Une héroïne, accompagnée par trois autres personnages sur lesquels le récit alterne régulièrement, mais le fil rouge restant notre petit et étrange Roseau
- Un mystère plane autour d'elle, qui se dévoile finalement assez rapidement
- Des dialogues plutôt bien séquencés, complétés par les sentiments et parles pensées des personnages
- Un peu de poésie, de Julien Doré en particulier
- Un scénario plutôt simple et des personnages un peu ébauchés
- Enrichi par cette hypothèse scientifique d'un dispositif électronique branché sur le cerveau et qui serait capable de le manipuler…pourquoi pas !?!

Dans un premier temps,
- Un rythme plutôt lent dans la narration, comme dans le déroulement de l'histoire
- Une alternance entre présent et passés, destinée à compléter la compréhension du monde et de ses acteurs (classique)
- Des actions plutôt rares et vues de loin, dans lesquelles nous ne nous sentons pas tout à fait embarqués / mis sous pression / pressés dans la lecture de celles-ci
- Une continuité du récit un peu brisée, non par l'alternance, mais par les changements de rythme ou d'humeur (l'adolescence sans doute)

Puis le rythme s'accélère, chapitre 20, à 80% du roman quand même 😊
- Les actions montent en intensité, sont plus fluides et plus prenantes
- Les dialogues claquent beaucoup plus

En synthèse, un roman avec une écriture simple qui se lit rapidement, une histoire plutôt originale et agréable.‌‌
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Le Noël d'Hercule Poirot

Encore un bon cru dans la foulée de drame en 3 actes auquel il est d’ailleurs fait référence et que j avais lu juste avant. ( voir aussi ma critique) .
Un huis clos familial bien mené, des protagonistes à la psychologie bien travaillée et comme toujours un coupable inattendu mais qui malgré son habileté n’ arrivera pas à tromper Hercule Poirot !
Un bon moment de lecture qui nous sort agréable ment de notre quotidien . Addictif, je recommande.
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Et par le pouvoir d'un mot

Xavier Donzelli, a fait un travail d’enquête fouillé, pour rassembler une documentation exhaustive (il est secrétaire de rédaction à la Revue Historia) pour nous raconter l’extraordinaire épopée d’un poème qui au départ devait être un poème d’amour adressé à sa femme Nusch. Mais qui a pris au cours de l’écriture un tout autre sens. Poème devenu mythique, symbole de la poésie engagée, des combats que tout un peuple a mené pour se libérer.
Roman choral, foisonnant. X Donzelli a retissé la vie de tous les protagonistes qui ont œuvré dans la clandestinité à la diffusion de ce poème qui deviendra un hymne à la liberté. Nous redécouvrons l’extraordinaire volonté de ces combattants de l’ombre, de ces résistants, Une foultitude d’intellectuels, d’écrivains, de poètes, d’artistes peintres, de photographes, musiciens, philosophes, de futurs éditeurs, qui sont à eux tous le fondement de la vie intellectuelle et culturelle de notre XXème et XXIème siècle.
La poésie comme arme de propagande, de guerre. Incroyable et pourtant si puissant. Et parce que les mots d’Eluard sont simples, que la forme anaphorique nous martèle, le poème est accessible à tous, au plus grand nombre même sous sa forme traduite, ce qui rend universelle et intemporelle la portée de celui-ci. C’est ça qui est fou.
Une chaîne incroyable d’individus, engagés dans la société , chacun dans son parcours de vie particulier, et en son âme et conscience va devenir un messager impliqué , parfois au péril de sa vie pour mener à bien la diffusion de ce poème de résistance et porteur d’espoir.
X Donzelli a su imbriquer au rythme de ces chapitres, ouvert par un vers du poème, toutes ces vies qui se sont croisées qui forment une magnifique chaîne d’espoir. Il arrive à restituer l’état d’esprit de l’époque. Son effervescence clandestine.
J’ai aimé la manière avec laquelle X Donzelli a su introduire le romanesque dans cette fresque de l’époque en évoquant les vies, les histoires, le quotidien de chacun au moment où ils découvrent le poème, et décident d’œuvrer à sa propagation.
XD redonne sa juste place au poème en le remettant dans son contexte originel.
A titre très personnel j’aime de plus en plus les romans qui imbriquent les plus petites histoires à la Grande Histoire quand celle ci n’est pas galvaudée.
Et ce livre m’a permis de retrouver dans ma bibliothèque le premier n°de Poètes d’aujourd’hui des Editions Seghers (ed de 1952) dont il est question dans le roman. Ma mère avait du me l’acheter lorsque j’étais jeune fille, quelques années plus tard …et puis le Fac Similé du poème illustré par Fernand Leger, plus récent. Et cet incroyable recueil réalisé pour un spectacle dont le thème était « Soifs » et au cours duquel j’ai eu le plaisir immense de dire à voix haute ce magnifique poème devant un public conquis.
Ce livre a été pour moi un machine à remonter le temps…




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Petit pays

Qu'ajouter à 1 348 critiques ? pas grand chose, tout a été dit.... Si ce n'est qu' apprendre à mes deux fils, du même âge lors des évènement décrits (à 2 ou 3 ans près) que leur quotidien n’a pas été celui de Gabriel et Ana,...et constater que la joie de vivre de Gabriel et sa bande de copains dans la première partie du livre et leur réaction lors de la guerre, omniprésente dans la deuxième partie, est d'abord réjouissante puis bouleversante et angoissante.

Coté positif pour moi ce sont les passages où Gabriel, avec Madame Econopopoulos et sa bibliothèque, découvre la littérature ... et s'en gave !!!!
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Toute la vérité

Le suspense est maintenu tout au long du livre. J'ai bien aimé l'intrigue et j'avais hâte de connaitre la fin de l'histoire. Le roman se lit relativement rapidement et il y a peu de temps mort. Je me doutais un petit peu de la fin mais pas en totalité, tant mieux! Très bon livre que je suggère.
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Madame Hayat

"Madame Hayat" est un roman qui suit l'histoire de Fazil, qui se remémore sa rencontre avec une femme mystérieuse et plus âgée que lui, nommée Hayat, en même temps qu'il fait la connaissance de Sila, une jeune femme de son âge qui étudie comme lui la littérature. Il partage en outre avec elle ce statut de « nouveau pauvre » qui est désormais le sort de bon nombre de leurs compatriotes se faisant confisquer leurs biens par les autorités, quand ils ne sont pas tout simplement arrêtés. Dans les bras de Madame Hayat, il oublie tout, jusqu’à ses cours, tandis qu’avec Sila, il entrevoit un avenir différent.

Alors que le pays sombre dans la noirceur et qu’émerge la peur, que la solidarité fait concurrence à la méfiance et à la crainte d’être dénoncé, il devra prendre la décision la plus importante de sa vie, désormais incapable de fermer les yeux sur tout ce qu’il a appris en l’espace d’une année : partir ou rester.

Un roman d'une grande sensibilité !
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La langue des choses cachées

Je me suis plongée dans cet univers sans difficulté, je crois simplement que je suis conquise par l'écriture de Cécile Coulon. Alors certes, c'est glaçant triste et lugubre. Mais j'arrive toujours à y déceler une certaine beauté.
J'ai lu ce livre d'une traite, j'ai trouvé les personnages très intéressants, le contexte et la critique du monde moderne également. La langue des choses cachées, le titre résume parfaitement cet ouvrage. Si, il y a un bémol, c'est la longueur, car j'en voulais plus, je voulais en connaître toujours plus sur ces personnages, sur ce village, et sur cette histoire.
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Les thés meurtriers d'Oxford, tome 9 : Crimes..

Après Vienne, retour à Oxford pour Gemma Rose et son quatuor de copines aux cheveux blancs qui tente l'aventure du télé-crochet. Gemma est choisie comme traiteur pour l'émission par le producteur himself, après qu'il soit venu déguster un scone dans son salon de thé, établissement reconnu comme le meilleur de l'Oxforshire. Gemma accepte la mission et ferme temporairement le salon pour fournir sept cent gourmandises par jour. Elle en profite pour explorer les coulisses de l'émission et soutenir le mamies's band, celles qu'elle surnomme affectueusement les "vieilles chouettes"
Mais bien entendu, un crime a lieu... Et c'est Gemma qui va découvrir le cadavre... Et là va commencer une enquête bien compliquée à la fois pour l'inspecteur Devlin O'Connor et pour Gemma qui réfléchit à la vitesse de l'éclair afin d'élucider le meurtre (toujours avec l'aide des vieilles chouettes, cela va de soi...).
Des fausses pistes, des indices disséminés ça et là au fil du roman, (pour mettre le lecteur sur la voie, ce dont il se rend compte à la fin) des gourmandises et du thé, un brin de romance, et beaucoup de perspicacité de la part de notre enquêtrice, font de ce cosy-mystery un excellent moment de lecture.
Je me suis fait berner sur l'identité du meurtrier, j'avais ma petite idée, mais je me suis trompée, et j'adore quand je ne devine pas qui est l'assassin. Et bien sûr, la participation de la petite Muesli est toujours attendrissante à lire, car cette petite minette est maline et drôle...
La recette de cette saga policière n'est pas toujours la même, on se plait à découvrir l'intrigue, l'autrice parvient à surprendre le lecteur à chaque roman. Un petit bémol : pas assez de descriptions d'Oxford dans ce tome, contrairement à d'habitude, mais cela s'explique par l'intrigue qui se déroule surtout dans les studios d'une chaine de télé. Dans cette saga, j'aime ce coté immersif : on se sent bien à Oxford, dans la vieille cité, celle de l'Université...
Gros bémol : le nombre de fautes d'orthographe, de répétitions et surtout de fautes de syntaxe dans ce tome ! Comment est-ce possible ?
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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Les Démons de Berlin

Fabiano Massimi commet une suite réussie à son premier roman à la fois policier et historique où Siegfried Sauer prend la relève de Bernhard Gunther avec talent.
L'intrigue, quoique parfois difficile à suivre, est accrocheuse et intelligemment écrite ; elle pourrait même paraître vraisemblable concernant l'incendie du Reichstag et les zones d'ombres qui l'entourent encore aujourd'hui. C'est ce qui fait le sel des romans historiques sérieusement documentés et bien écrits : donner corps à un imaginaire particulièrement plausible.
L'auteur a su agrémenter son récit d'une ambiance romanesque, avec notre héros partagé entre l'amour pour deux femmes, Rosa et Johanna, le tout sur fond de crimes horribles, où les victimes sont des sosies de l'une d'elles.
En définitive, un roman policier haletant qui devrait ravir les amateurs de feu Philipp Kerr dans les pas duquel Fabiano Massimi semble suivre avec un talent identique.
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Mémoires de la forêt, tome 1 : Les souvenirs de..

J’avais vu passer tellement de belles chroniques autour de ce roman jeunesse, que je n’ai pu m’empêcher d’y plonger finalement moi aussi mon museau.

Cap sur la forêt de Bellécorce, petit havre de paix où résident en harmonie de nombreux animaux. Archibald tient une librairie au creux d’un chêne. Chaque animal peut venir y déposer son manuscrit, ou repartir avec l’ouvrage d’un autre. Ferdinand Taupe est justement à la recherche de son propre livre contenant ses mémoires… il en aurait bien besoin car depuis quelques temps ses souvenirs se font la malle. Mais manque de bol, un mystérieux individu vient d’emporter l’ouvrage. Archibald décide alors d’aider son vieil ami et de l’accompagner à travers la forêt, à la recherche de ses souvenirs et des lieux correspondant aux photos qu’il a précieusement conservées.

Un roman tout doux, avec des personnages craquants à souhait, de très jolies illustrations signées Sanoe… et une histoire émouvante. A travers la quête d’Archibald et Ferdinand, Mickaël Brun-Arnaud nous parle de la maladie de l’Oubli-Tout (Alzheimer), de la façon dont celle-ci affecte non seulement la taupe mais aussi tout son entourage. C’est une belle histoire d’amitié et d’entraide, qui démontre que la patience et l’empathie son essentiels. Ce roman traite le sujet de la maladie avec bienveillance et suscite beaucoup d’émotions. J’ai particulièrement aimé la plume de l’auteur, à la fois fluide et poétique. C’était un délice de voir les mots défiler.

Un roman à mettre entre toutes les pattes, il est si réconfortant à savourer accompagné d’une belle tasse de thé bien chaud et d’une pâtisserie… on se croirait presque dans le salon de thé de Pétunia Marmotte !

Lien : https://instagram.fr/les.lec..
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HypnoNaissance : la méthode Mongan

Cet ouvrage aborde la naissance et la préparation à l'accouchement de façon simple et se veut le plus "naturelle" possible.
On y retrouve les méthodes et exercices basiques afin de se préparer à une naissance détendue et relaxée.
C'est un très bon livre pour les couples souhaitant s'ouvrir à des méthodes douces, pour un accouchement serein.
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La plage d'après

J'ai lu "La plage d'après." de Michel Desmarets. Je l'ai lu dans l'ordre et relu dans le désordre ... c'est un très beau témoignage, écrit avec son cœur et ses tripes. C'est aussi un magnifique cadeau à son frère, à sa famille, à la sienne et ...à tous ceux qui l'aiment parce qu'ilt s'y livre en vérité...
Son choix des prénoms  fictifs s'est-il fait en conscience ? A-t-il pensé qu'en français, quand une lettre disparaît, l'accent circonflexe montre qu'elle n'est pas vraiment perdue et que donc dans "Côme", un des 2 AIME de "comme" s'est envolé mais pas perdu ?...et que l'envers de "Alban" est "banal", l'inverse de leur relation fraternelle ?
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Bien-aimée

! Attention, ce livre est un petit bijou d'émotion !
L'histoire se déroule sur deux époques. Au présent, on découvre Esther, une quarantaine d'années, qui a du mal à encaisser le départ de son mari pour une autre. Tristan, son ado, tente tant bien que mal de lui redonner goût à la vie mais la séparation est également difficile à gérer pour lui.
Dans les années 40, c'est Hans Weber, un hautboïste de renommée international que l'on découvre. Survivant de la guerre 14-18, il a fui l'Allemagne car n'adhérait pas du tout à l'idéologie d'Hitler. Il a trouvé refuge en France, à Sanary, dans le sud de la France, où de nombreux intellectuels allemands se sont déjà réfugiés. Malheureusement, sa nationalité allemande l'a amené à être emprisonné au camp des Milles, comme des milliers d'autres hommes d'origine allemande, quelque soit leurs religions ou leurs opinions, la France ayant peur de cette cinquième colonne.
Le lien entre passé et présent se fait à travers un objet et une femme. D'abord une montre, une vieille Omega des années 30 que le père d'Esther lui lègue, et une femme. En visitant le camp des Mille dans le cadre d'une sortie scolaire, Esther découvre cette montre sur la photo d'une femme et d'une enfant. Commence alors pour elle une quête, pour comprendre comment sa famille, et notamment sa grand-mère, est liée à cette femme.
J'ai trouvé ce livre très très beau. Les personnages d'Esther et de son fils sont très attachants, indépendamment et dans la relation qui les lie. Ensuite l'intrigue est très prenante, on déroule en même temps qu'Esther les fils de son passé, on comprend en même temps qu'elle la véritable histoire, c'est vraiment très bien écrit. L'auteur traite le sujet avec énormément de sensibilité mais sans pathos. Ce n'est pas un exercice facile mais c'est très réussi et cela aide au devoir mémoire, thème important dans le livre.
C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur, et même si j'avais beaucoup aimé "Peindre la vie en couleurs", celui-ci est vraiment un coup de coeur pour moi.
Merci à Marabooks et Netgalley pour cette lecture.
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Les mains du miracle

Le médecin a le devoir de soulager son patient, qu'il soit saint ou fou.

Des faits avérés traités par un journaliste-romancier hors pair nous offrent un récit surprenant où cohabitent et collaborent Félix Kersten (1898-1960), médecin rondouillard venu de Livonie, et le maigre Reichführer-SS Heinrich Himmler (1900-1945), surpuissant maître de toutes les polices d'Hitler.

Joseph Kessel s'appuie sur des données historiques et a lui-même rencontré après guerre le Dr Kersten. Bien entendu, il ne peut qu'imaginer les dialogues qu'il rapporte dans cet ouvrage, mais grosso modo, sans trop l'enjoliver, il reste fidèle à la trame principale de cette histoire véridique : un médecin d'origine estonienne devient l'intime d'Himmler en réussissant à le soulager de maux sur lesquels la médecine classique n'avait pas de prise. Himmler ne pouvait plus, après y avoir goûté, se passer des merveilleux massages du bon docteur Kersten. Des études récentes corroborent pour l'essentiel le "rapport" de Kessel.

Transposé dans un autre contexte, ce récit aurait très bien pu être habillé en tragédie grecque : un tyran exterminateur s'attache les services d'un ennemi. Ce dernier utilise la seule arme dont il dispose (ses dons de guérisseur) pour obtenir de l'intraitable organisateur de massacres et déportations en tout genre la libération de milliers de prisonniers. La situation dans laquelle se trouve de Dr Kersten est extrêmement périlleuse. Sa vie est perpétuellement menacée ; dans un premier temps parce que la Gestapo le soupçonne de manipuler son supérieur et, ensuite, quand les forces alliées se jettent en fin de guerre sur le Reich en plein chaos apocalyptique créant un climat d’effondrement propice aux attentats vengeurs.

Tout comme Primo Levi qui, à la pire extrémité de l'inhumanité d'un camp de concentration découvre le geste d'un homme partageant son pain (ce qu'une bête n'aurait jamais fait), Kessel place la bonne volonté d'un médecin au coeur même de la machine infernale responsable de millions de morts.

Il ne faut jamais désespérer de l'être humain.
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La Sorcière de Limbricht

Limbricht, 1874, s'ouvre le procès d'Entgen Luijten pour sorcellerie.
Dans ce livre de Susan Smit, inconnue pour moi jusqu'alors, nous suivons le vie d'une femme d'un petit village au 17ème siècle.

C'est bien écrit, c'est juste et c'est éprouvant aussi.
C'est l'acharnement contre une femme qui parle trop, qui se débrouille trop bien toute seule mais surtout, et c'est ce que j'ai trouvé très intéressant dans ce livre, c'est la pensée de cette femme, ce qui l'a menée à ce caractère et ce comportement.
Comment son éducation, ses choix de vie, les personnages de sa famille l'ont influencée et modelée et ce qu'elle en a fait.
Et comment tout peut basculer en un rien de temps, sans trop qu'on sache pourquoi.

J'ai beaucoup aimé ce roman, je le recommande, c'est une belle leçon de vie et un rappel à l'essentiel.
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La meute de Regent's Park, tome 3 : Mordu p..

Alec est un des personnages qui m’intrigue le plus dans cette saga. Certes, l’histoire de Cam me tente beaucoup mais Alec avec son sale caractère, sa façon de repousser les autres, son conflit avec Nathan… je voulais trop lire son histoire. Et je dois dire que je ne suis pas déçue.

J’ai passé un super moment avec Alec. Nous le retrouvons juste après la fin du tome 2. Il a sauvé la vie de Marc (de la meute des Primrose Hill). Il est comme nous le voyons depuis le début de cette série, bougon, grognon et pas très avenant. En effet, en plus des conflits avec la meute rivale, cela fait 10 ans que la guerre des meutes a eu lieu mais pour lui, c’est comme si c’était hier. Il n’arrive pas à faire le deuil de son ancienne unité et cela l’empêche d’avancer dans sa vie. Il est seul et a pour seul ami, Tim. L’impression qu’il donne aux autres, n’est pas celui qu’il est réellement et c’est triste. Car il est malheureux. Il n’arrive pas vraiment à créer de liens avec les autres. Il va retrouver Marc dans un bar « par hasard » et cela va s’en suivre une relation uniquement sexuelle… pour le moment. Mais plus ils vont passer du temps ensemble, plus la tension dans la meute de Primrose Hill grimpe et plus Alec s’attache à Marc et ne veut pas qu’il soit blessé par ce fou de Newell. Il va se rendre compte qu’avoir quelqu’un à qui on tient dans sa vie est plutôt agréable.

Marc est un jeune homme qui ne cherche pas les ennuis et qui se retrouve en plein centre du conflit qui régit les 2 meutes rivales de Londres. Pour oublier qu’il a failli mourir, il décide de sortir se changer les idées dans un bar ou bosse son meilleur ami. C’est ici qu’il va revoir Alec, le bêta qui l’a sauvé durant la réunion. Il sait qu’il ne devrait pas le voir ni même le revoir mais il ne peut s’en empêcher. Il est attiré par ce qu’il dégage. Il va se retrouver encore plus dans les soucis à cause de cette relation naissante. J’ai eu la trouille pour lui à plusieurs moment car Newell est vraiment un être abjecte. Il n’hésite pas à mettre en danger les membres de sa meute dont Marc. Leur relation va prendre doucement de plus en plus de place et Marc aime passer du temps avec le bêta. Il se sent en sécurité avec lui.

Même si leur relation était assez mignonne, elle arrive un peu vite, pour moi. Mais cela ne m’a pas empêché de passer un bon moment. On sent l’attraction sexuelle entre eux mais les sentiments vont finalement arriver et Alec ne peux s’empêcher d’avoir peur pour la vie de Marc, ce qui lui fait se poser pas mal de question. J’ai bien aimé qu’il se sorte un peu la tête du c.. Malgré l’horreur de ce qu’il a vécu, il mérite d’être heureux. Et d’ailleurs, il y aura un rapprochement entre lui et Nathan, pour le bonheur et le bien être de toute la meute. A voir dans la suite de la série ce que cela donne mais c’est assez prometteur.

L’autrice sait toujours nous faire monter la pression avec ses scènes coquines à souhait !! Mais pas seulement, même si nous ne sommes pas trop rentrer dans la vie de Marc, nous en avons appris bien plus sur celle d’Alec et c’était très interessant. J’ai vraiment très hâte de découvrir Cam maintenant qu’Alec est passé entre mes mains.

En bref, j’ai passé un bon moment avec Alec, que j’ai découvert bien moins détestable qu’il ne le laisse paraitre. Et Marc ne s’est pas laissé avoir par son air grognon. Leur histoire était censé n'être que du sexe mais cela s’est transformé en quelque chose d’autre et c’était sympa à lire. On en apprend aussi plus sur la meute de Primrose Hill et des déviances de son alpha. Hâte de découvrir Cam et Gareth.
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Plage

Une jeune femme, une plage Bretonne, la mer, le ciel entre gris et bleus, parfois une humidité cotonneuse qui met le paysage a distance. Elle attend son amant, un homme marié, plus vieux qu’elle…il arrivera à la fin de la semaine.
Dans un petit hôtel elle occupe une chambre aux rideaux rouges, dans quelques jours ils s’y aimeront. Elle prend ses repas, seule, la table qui lui a été attribuée est pratiquement sous l’escalier.
Anne attend, que le téléphone sonne, imagine leurs retrouvailles, se délecte de cette solitude qui l’enveloppe de doux plaisirs …les jours s’égrènent.
Anne observe, écoute les conversations, imagine la vie de tous ces gens qui semblent ne rien avoir en commun avec elle. Le ressac des vagues rythme ses pensées qui oscillent entre passé lointain et un présent presque irréel. Rêveries, nostalgie, doutes, semblent s’accorder aux nuances du ciel et de la mer aux humeurs changeantes !
La semaine s’écoule, Anne sera t’elle la même au sortir de cette parenthèse solitaire, de cette attente emprunte de mélancolie douce, de lucidité.
Marie Sizun, tout en pudeur, douceurs, nous brosse un beau portrait de femme.



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Soie

Des romans tendent vers le récit historique. D'autres vers le délire onirique. "Soie" est de ces derniers.

Mi-conte, mi-nouvelle, sous prétexte de contrebande d’œufs de vers à soie, à la fin du XIXe siècle un homme marié, Hervé Joncour, fait plusieurs longs voyages ―de vraies expéditions en réalité― qui le séparent longuement de sa femme. À l'autre bout du monde, il éprouve un amour fulgurant pour une belle étrangère et se trouve en même temps dans l'impossibilité de communiquer avec elle. Entre deux voyages, l'épouse restée en France devine le tourment de son mari et, par un stratagème astucieux le lui fera savoir post mortem.

Le choix délibéré de l'auteur d'utiliser la répétition pour décrire les voyages aller-retour entre les deux femmes instille dès le deuxième déplacement un climat étrange : le conte prend le pas sur la nouvelle. Le très fort contraste entre la notoriété d'Hervé Joncour dans son village français et la clandestinité qu'il doit assumer lors de ses séjours au Japon est superbement rendu par l'auteur : avec le personnage principal, le lecteur oscille entre deux mondes. Constamment entretenue par des suggestions savamment voilées, la sensualité poétique du texte est habilement retenue sous contrôle jusqu'à ce qu'elle explose dans un ardent manifeste charnel.

Court texte, grand auteur.
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Il n'est jamais trop tard pour libérer les li..

Je me suis clairement laissée emporter dans cette folle aventure à Ibiza en compagnie de Manon. Cette jeune femme qui va devoir affronter son passé pour mieux vivre son futur.
Le titre prend tout son sens au fur et à mesure de la lecture. La plume fluide et addictive de l'auteure nous maintient en haleine du début à la fin.
Si vous ajoutez à ceci les différents événements et rebondissements autant vous dire que comme moi vous allez dévorer ce roman.
Si je dois retenir une chose de ce roman c'est qu'il faut croire en ses rêves et toujours garder une part de notre enfance.
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