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EAN : 9782361831264
366 pages
Les Moutons Electriques (06/09/2013)
3.31/5   8 notes
Résumé :
Le prince Paul Sernine, alias Arsène Lupin, lève le voile sur le plus fabuleux complot de l’Histoire – attendez-vous à un choc ! Charles de Gaulle enfile son masque et son costume de super-héros pour sauver la République d’une tentative de coup d’État. Fantômas revient du fin fond de l’espace, radicalement transformé, vivre une ultime aventure. Sherlock Holmes repousse une invasion extra-terrestre sans sortir du 221b, Baker Street. Aristide Bruant propose un drôle d... >Voir plus
Que lire après Johan Heliot vous présente ses hommagesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je suis l'auteur français Johan Heliot depuis longtemps déjà. C'est un véritable enfant de la télé, voire même un fils caché de la Dernière Séance : il veut réconcilier le XXe siècle avec le XIXe siècle (et plus si affinités) et la culture populaire avec culture littéraire (et plus si affinité). J'adore son imaginaire bourré de références historiques ou culturelles, j'aime beaucoup sa plume et son style… Mais j'ai toujours du mal à vraiment m'emballer avec ses histoires et c'est encore une fois le cas avec ce recueil de nouvelles.


Au plus élevé trône du monde



Pax Bonapartica



Paris avant l'orage



La véritable toute première affaire



Trouver son coeur et tuer la bête



Monsieur Mouche et la grande demoiselle



Le robot du devoir



Le rêve d'Amerigo Vespucci



Le souffle du destin



Une étude en rouge



Idylle du temps des ombres



La chose dans la glace



La nuit du Grand Duc



Opération Münchhausen



Vous rêvez trop de Fantômas



Toujours plus, toujours !



L'huile et le feu


La musique des âmes



A la Bastille, gabba gabba hey !



Faërie Boots



Un beau livre objet certes (merci Les Moutons Électriques), mais à réserver aux inconditionnels. D'autres ouvrages constituent de meilleures portes d'entrée vers l'imaginaire de Johan Héliot.
Si m'avez bien lu, vous aurez compris que j'ai hâte qu'il nous fasse un Dr Who à la française. Si quelqu'un le connaît ou le croise, qu'il lui fasse passer le mot ! ^^
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Que diriez-vous d'assister à l'abordage de la tour Eiffel par Monsieur Mouche accompagné de Long John Silver ? Ou bien à la reconversion de James Bond en super-vilain ? Ou encore à la rencontre de d'Artagnan et Cyrano de Bergerac sur la Lune ? Autant de situations aussi épiques que rocambolesques mises en scène dans ce recueil de vingt nouvelles dans lequel « Johan Héliot [n]ous présente ses hommages ». Avec un enthousiasme contagieux et une imagination des plus fertiles, l'auteur entend témoigner de son affection à l'égard des plus grands héros de la littérature dite « populaire » des XIXe et XXe siècles. de Sherlock Holmes à Frankenstein en passant par Peter Pan, Elric le Nécromancien ou encore le capitaine Némo, il faut avouer que le casting est de taille ! En ce qui concerne le cadre de chacune de ces nouvelles, difficile de ne pas relever la très nette influence du courant steampunk qui se manifeste par la présence d'éléments caractéristiques du genre, qu'il s'agisse du choix de situer l'action essentiellement durant ce qu'on appelle la « Belle époque » ou bien de l'omniprésence d'appareils volants sophistiqués de type aéronefs ou autre.

C'est donc un recueil très dense que nos invite à découvrir Johan Héliot dont on connaissait déjà la passion pour la littérature populaire et l'uchronie grâce à certaines de ses précédentes publications, qu'il s'agisse de sa « Trilogie de la lune » ou plus récemment de sa participation à l'ouvrage collectif paru en hommage à Jules Verne (« Un an dans les airs »). On retrouve sans surprise dans ce recueil une grande partie des thématiques chères à l'auteur : la lune et la conquête de l'espace, les deux guerres mondiales (et plus particulièrement le nazisme), l'Amérique, la musique... Ne soyez ainsi pas étonné de passer tour à tour d'une nouvelle consacrée à une aventure inédite d'Arsène Lupin confronté à la disparition inexpliquée d'Américains (« Le rêve d'Amerigo Vespucci »), à une autre relatant l'expédition d'un nazi en territoire arctique (« La chose dans la glace »), puis à une troisième narrant la rencontre improbable entre un chanteur mal dans sa peau et Peter Pan (« Faërie Boots »). Si on ne peut évidemment n'être qu'admiratifs devant les trésors d'imagination déployés ici par l'auteur, il faut tout de même avouer que certaines nouvelles présentées ici ont parfois la fâcheuse tendance à devenir répétitives et par conséquent à émousser l'intérêt du lecteur.

Parmi les vingt textes présents au sommaire, certains valent cela dit amplement le détour, à commencer par ceux mettant en scène les personnages créés par J.-M. Barrie et Lewis Caroll, j'ai nommé Peter Pan et Alice au Pays des merveilles. « Paris avant l'orage » nous relate ainsi la formidable offensive lancée sur la ville de Paris par la reine de coeur et ses légions de cartes, le tout sous le regard approbateur de Bismarck. Une nouvelle bien ficelée mettant à nouveau en scène Nadar, le héros d' « Un an dans les airs », et la jeune Alice dont la capacité à voir les créatures surnaturelles issues du monde des merveilles va s'avérer plus qu'utile du chat du Cheshire au Chapelier fou, tout le monde répond présent et donne à cette nouvelle un petit côté enfantin, sans que le sérieux de l'intrigue n'ait pour autant à en pâtir. Avec « Idylle du temps des ombres », c'est au tour de Wendy, Jean et Michel de faire l'objet des attentions de l'auteur qui les met tous trois en scène bien des années après leur rencontre avec Peter Pan, alors qu'ils se retrouvent confrontés aux horreurs de la Première Guerre mondiale. Un texte poignant de part la confrontation qu'il permet entre la nostalgie et l'innocence de l'enfance et les atrocités de la guerre et de l'âge adulte.

Parmi les quelques nouvelles consacrées à l'Amérique, « L'huile et le feu » est a mon sens la meilleure. Déjà publié dans l'excellente anthologie « Dragons », le texte nous propose de suivre l'enquête d'un shérif d'une bourgade insignifiante des États-Unis du XIXe où se mêle trafic de femmes chinoises, complot organisé par une secte à la Ku Kux Klan et saurien de taille gigantesque. Reste maintenant à mentionner les nombreuses nouvelles mettant en scène nos héros de fiction favoris. Parmi elles « Le souffle du destin » est notamment une belle réussite et nous permet de découvrir la toute première rencontre entre John Watson, alors seulement étudiant en médecine, et Moriarti. Pari également réussi avec « Une étude au rouge », récit dans lequel le célèbre détective de Baker Street se retrouve confronté à une intelligence extraterrestre. Enfin, avec « Vous rêvez trop de Fantomas », Johan Héliot rend un bel hommage au génie du crime de Pierre Souvestre et Marcel Allain. L'occasion de retrouver l'inspecteur Juve, Jérôme Fandor ou encore Lady Beltham à nouveau confrontés aux terribles crimes perpétrés par Fantomas, responsable du détournement d'un avion sur une tour de Paris. La référence est évidente, et l'enquête qui en résulte habilement menée.

Avec ces vingt nouvelles « Les Moutons Électriques » nous fournissent une bonne occasion de découvrir une très belle plume des littératures de l'imaginaire françaises. Si vous aimez la SF, l'histoire, le steampunk et désirez découvrir les aventures inédites des plus célèbres héros de fiction des XIXe et XXe siècles, n'hésitez pas à vous lancer dans la lecture de ce recueil, vous ne serez pas déçu !
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Ce recueil de nouvelles est épouvantablement frustrant. Toute une série d'uchronies, la plupart peuplées de célèbres héros de la littérature, de Holmes à Wendy en passant par Arsène Lupin, ou de personnages historiques, de Napoléon (classique) à De Gaulle (plus original, reconnaissons le), avouons que ça partait bien...
Hélas, pour nombre d'entre elles, la sauce prend mal. Parfois trop courtes pour exploiter des idées intéressantes, parfois trop longues, délayant des idées percutantes, les nouvelles les plus sympathiques du lot sont résultat noyées dans la masse. Il y a quand même deux ou trois textes qui valent d'être lus, dommage!
A réserver donc si vous êtes un fan d'uchronies ayant épuisé presque toutes la littérature du genre, ou si vous cherchez toutes les uchronies napoléonniennes existant, ou pourquoi pas toutes les nouvelles écrites sur Sherlock Holmes!
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Il ne s'agit pas de folie mais de désir. De désir et d'angoisse. De la plus grande angoisse éprouvée par les hommes depuis qu'ils ont quitté l'abri de leurs grottes primitives. A leurs manières, les explorateurs de la Renaissance ont fait franchir à l'humanité un second pas en dehors de la grotte qu'est notre Vieux Monde. Et ils l'ont franchi porteurs d'un espoir sans bornes, animés par un désir aussi vieux que la vie : découvrir et agrandir l'univers. Mais si cet espoir vient se heurter au mur froid de la réalité, le choc est rude. Plus rude qu'il est possible de le supporter. Alors, une mécanique merveilleuse, faite de mille rouages infinitésimaux, se met en branle dans l'esprit des pionniers. S'il n'y a rien à découvrir, il y a tout à inventer ! Le pari est beaucoup plus excitant, d'ailleurs. (Le rêve d'Amerigo Vespucci)
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Les contrats d’exclusivité cosignés par la Société du Spectacle et les artistes du monde entier remontent pour la plupart jusqu’au tout début du siècle précédent, au 1er janvier de l’année 1901, pour être précis. A l’exception des grandes œuvres appartenant au patrimoine de l’humanité – les pièces de Shakespeare, Molière ou les Anciens, les symphonies de Beethoven ou les fantaisies de Mozart, voire la prose du vieil Homère – toute œuvre antérieure, fût-elle par surcroît considérée comme mineure, demeure libre de droit, et reste dans le domaine public. Néobroadway a littéralement vampirisé la culture des pays les plus faibles économiquement. Et, avec elle, la mémoire collective constituée ces deux cents dernière années par les peuples soumis au diktat des Producteurs. En effet, le rôle des créations artistiques n’est-il pas de conserver et d’interroger tout à la fois les consciences des nations ? Bref, la Société nous a privé du droit d’user de l’artifice culturel pour exprimer nos peurs, nos doutes, nos interrogations, pour témoigner de notre joie et chanter notre désir de vivre, que sais-je encore…
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Napoléon Bonaparte, empereur des Amériques, fêta ses soixante-dix ans en 1839. Pour beaucoup, ç’aurait été le couronnement d’une carrière d’exception, d’un destin digne des plus grands : Alexandre, César ou Charlemagne. Mais Napoléon ne voulait pas être l’égal d’un de ces trois-là. Il voulait être plus, beaucoup plus, et laisser dans l’Histoire un souvenir qui éclipse le leur à jamais.
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[Cyrano à d'Artagnan]
- Vous connaissez ma propension aux discours, le goût que j’ai toujours eu à l’argumentation, et, ma foi, je le confesse, mon penchant à l’embellissement des choses les plus vils. Bref, le Roi m’a écouté lui vanter les mérites et beautés de la Terre et du royaume de France pendant des lustres, et il a fini par concevoir qu’en comparaison, son modeste empire faisait pâle figure.
- La jalousie serait le motif ?
- Plutôt l’envie d’accaparer ce qui fait le bonheur d’autrui.
- Soit. Nos princes œuvrent souvent pour de semblables raisons, après tout.
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Cela faisait presque un quart de siècle que Napoléon Bonaparte avait posé le pied sur le sable du désert mexicain, du côté de Veracruz. Il n'était pas seul car six cents soldats de sa Vieille Garde l'accompagnaient. Ces hommes avaient juré fidélité à leur empereur jusqu'à la mort. L'abdication forcée de 1814 n'y avait rien changé, pas plus que l'exil sur l'île d'Elbe, au large des côtes italiennes. Ils suivaient Napoléon au combat depuis la fin du XVIIIème siècle et la Révolution française. Avec lui, ils avaient conquis l'Europe. Puis ils l'avaient perdue quand les ennemis de Napoléon s'étaient ligués contre lui pour démanteler son empire. Mais qu'est-ce qu'un empire perdu quand la terre est aussi vaste et qu'on a sous ses ordres les meilleurs soldats du monde?
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Vidéo de Johan Heliot
Interview de Johan Heliot par Estelle Hamelin pour Actusf aux Imaginales 2019.
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