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Francis Lacassin (Autre)
EAN : 9782264000620
315 pages
10-18 (09/09/1998)
3.69/5   21 notes
Résumé :
Depuis un demi-siècle, les connaisseurs de G. Le Rouge tiennent Le prisonnier de la planète Mars (et sa suite, La guerre des Vampires) pour son chef-d'oeuvre. C'est peut-être aussi le plus bizarre de tous les romans inspirés par la planète rouge. Grâce à l'énergie psychique dégagée par plusieurs milliers de fakirs rassemblés dans un monastère de l'Inde, Robert Darvel est projeté sur Mars. Il y découvre une vérité interplanétaire: la race la plus civilisée est la plu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Le rideau se lève à l'enseigne des "Armes de l'Écosse" dans une taverne.
Deux hommes, anciens amis, se retrouvent.
L'un, Ralph Pitcher, lors d'une expédition dans la jungle du sud de l'Inde a rencontré la fortune sous la forme d'une boite de laque pleine de gemmes de moindre valeur et de lingots d'or.
L'autre, Robert Darvel, après avoir connu fortune, renommée et bonheur, se trouve ruiné à plates coutures. Il a vendu ses inventions pour un morceau de pain et rompu ses fiançailles avec la fille du banquier Téramond.
Après avoir laissé sa fortune en Sibérie dans un système pour communiquer avec les éventuels habitants de la planète Mars, il ne lui reste que de quoi vivre à Londres durant un mois.
D'ici là, il faut qu'il fasse quelque découverte.
Mais le lendemain de cette soirée , provoquant l'inquiétude de Ralph Pitcher, Robert Darvel semble avoir disparu.
Contacté par le brahme Ardavena, il est parti avec lui, dans le plus grand secret jusqu'au plus profond de l'Inde mystérieuse, jusqu'au monastère de Chelambrum.
Ayant inventé un moyen de propulser une olive d'acier dans l'espace et trahi par le brahme félon, il se réveille, en pleine nuit martienne, dans une caverne qui semble s'enfoncer dans les entrailles du sol.....
Original, baroque et saugrenu, ce premier tome du cycle martien de Gustave le Rouge est suivi d'un deuxième intitulé "la guerre des vampires".
C'est un récit d'aventure, de science-fiction.
Il semble, sauf erreur de ma part, antérieur de quatre ans au premier tome du cycle martien d'Edgar Rice Burroughs, "les conquérants de Mars" à qui il fait immanquablement penser.
En 1908, Gustave le Rouge fait donc preuve d'une belle et surprenante originalité.
Le meilleur de son oeuvre, qui se trouve sûrement dans ses romans d'aventure et de science-fiction souvent teintée de fantastique, se lit d'un trait avec un plaisir fébrile.
Il est, avec Léon Groc, un de ses précurseurs dont on redécouvre avec beaucoup de plaisir les titres évocateurs tels que "les conquérants de la mer", "la princesse des airs", "le sous-marin Jules Verne" et bien sûr "le mystérieux docteur Cornélius".
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Après Michel Bussi, voici Gustave le Rouge, le Jules Verne des midinettes !

En écoutant l'émission Mauvais Genres consacrée aux Temps ultramodernes de Laurent Genefort, j'apprends que ce roman, en outre de faire un clin d'oeil aux Premiers Hommes dans la Lune de Wells, s'inspire également de le Prisonnier de la Planète Mars, que je n'avais jamais lu. Une belle occasion pour lire une vieillerie.

Cela commence doucement sur notre bonne vieille Terre par les retrouvailles de deux compères. Gustave le Rouge prend le temps de poser son intrigue, de construire ses personnages. Puis arrive un mystérieux quidam proposant à notre ingénieur de pouvoir avoir le laboratoire scientifique dernier cri.

Nous sommes clairement dans le merveilleux scientifique, et une source nouvelle d'énergie psychique va envoyer, à son corps défendant, Robert Darvel sur Mars. Passé les premiers moments d'égarement à se demander où il se trouve, nous allons découvrir Mars. Pas la Mars réelle, ce caillou rongé par la rouille, mais une Mars vivante, merveilleuse et habitée, parcourue des fameux canaux de Schiaparelli.

Un pur moment de bonheur, loin de la réalité, qui va nous permettre d'en avoir pleins les yeux avec sa flore rousse, ses cours d'eau et une faune étrange, bien que ressemblante parfois avec certains de nos animaux. Dès lors, place à l'aventure d'une civilisation prise aux pièges avec des vampires et des taupes géantes. Gustave le Rouge s'amuse avec la figure du blanc apportant sa technicité à une peuplade inculte.

Tout du long, on se demande comment va faire notre aventurier pour sortir de cette Mars et revenir sur Terre. Mais pour cela, il faudra lire sa suite La Guerre des vampires.
Ne me reste plus dès lors à lire la vision de Genefort de cette époque merveilleuse.
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Ruez vous sur la planète (Le) Rouge !

Gustave le Rouge est un peu le Roger Corman de la littérature et les comparaisons faites avec Jules Verne tournent invariablement en sa défaveur.
Pourtant, GLR est plus qu'un auteur de série B.
Le caractère erratique mais incontestablement romantique de certaines de ses oeuvres, le rangeraient plutôt du côté d'un Jacobs (en plus malchanceux) par rapport à Hergé : un perdant magnifique.

"Le prisonnier de la planète Mars" (1908), suivi de "La guerre des Vampires"(1909), est un épouvantable chef d'oeuvre. Jugez en : le héros, Robert Darvel se trouve propulsé sur la Planète Mars, par la force de l'énergie psychique libérée par des milliers de fakirs indiens.
Alors ?! C'est quand même autre chose que "De la Terre à la Lune" non ?

Attendez la suite ! Dans le "Prisonnier...", Darvel découvre une race cruelle de vampires qui asservissent sans pitié les humains. Encore plus fort ! Les vampires servent une aristocratie de pieuvres volantes. Vous en voulez encore ? Sachez que ces pieuvres (invisibles bien sûr !) craignent ce qui se cache dans la montagne de cristal.
Là, avouez, on se rend.

Ce livre est au delà de tout et il est formidable. C'est de la science fiction à la petite semaine, qui ne se prend pas au sérieux et qui vous transporte.

Le style de GLR est unique tant il est marqué par les conditions et le rythme de publication de ses récits sous forme de feuilletons populaires. Résumés, répétitions...tout concourt à créer ce charme du "trop", qui est aussi, j'y reviens, celui d'un E.P. Jacobs.

Si vous succombez (mais comment imaginer le contraire), vous pourrez poursuivre votre quête avec les admirables "La Conspiration des Milliardaires", "La Princesse des Airs", "Le Mystérieux Docteur Cornélius".

Antiaméricaniste et anticapitaliste primaire mais sentimental, versé dans l'occultisme, GLR triture la science pour le plaisir et non pas, comme l'admirable Jules Verne par exemple, pour faire oeuvre d'anticipation (Le Dr Cornélius est un sculpteur de chair humaine : il a inventé le procédé de carnoplastie, qui permet à chacun de prendre l'apparence d'un autre ; les déplacements vers le nouveau monde des milliardaires s'effectuent en chemin de fer subatlantique).

Aventure, policier, botanique, anticipation, délire, occultisme et talent : rien ne lui fait défaut. Reconnu par les surréalistes, portraituré par Blaise Cendrars dans "L'Homme foudroyé" et intime de Verlaine qui lui dédia un poème (À Gustave Lerouge : "Lerouge ! Et vous ? Tout coeur et toute flamme vive,
Qu'allez-vous faire en notre exil ainsi qu'il est,
Vous, une si belle âme en un monde si laid ?" ).
Bon sang, vite : faites vous un plaisir coupable et rendez lui l'hommage qu'il mérite.

Derniers mots. La collection Bouquins avait réédité son oeuvre il y a plusieurs années. Si vous retrouvez ces recueils, n'hésitez pas : c'est un investissement modeste et indispensable, à l'image de Gustave le Rouge.
S'agissant de ce livre, l'édition de Jérôme Martineau est un régal avec son papier gaufré, sa couverture suranée...Mais on doit pouvoir aussi le retrouver en 10-18. Proprement indispensable !
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Le prisonnier de la planète Mars est un roman de science-fiction de Gustave le Rouge, paru en 1908, il est son premier roman extra-terrestre. Roman, assez court qui met en scène un savant envoyé sur la planète Mars par une alliance de la technologie et des sciences spirituelles indiennes.
En le lisant, il faut se rappeler qu'à l'époque l'existence des martiens était une idée largement répandue, encore appuyée par la découverte des "canaux", dont on pensait alors qu'il ne pouvait s'agir que de constructions artificielles. "La guerre des mondes" de Wells a dix ans lorsque le Rouge écrit son livre, et il connaissait le célèbre roman, mais il ne s'agit aucunement d'un plagiat et les idées originales de de roman le placent sur un pied d'égalité. On peut cependant sourire à sa description assez anthropomorphique de la planète rouge (les arbres sont rouges), avec son atmosphère identique à la Terre, ses plantes et animaux et habitants peu différents de ceux que nous connaissons.
Le tout est matîné de considérations scientifiques propres à l'époque et bien sûr de la condescendance du scientifique européen (surtout français, le Rouge est chauvin) pour les peuples indigènes, qui est une des marques de l'époque.
Le roman aux descriptions martiennes un peu naïves peut faire sourire de nos jours, mais à l'époque, elles pouvaient passer pour raisonnablement crédibles, il n'en reste pas moins des idées inventives de toute première force: le voyage par des forces psychiques, les modes de communication, la forêt artificielle et les montagnes de miroirs...
Ce roman injustement oublié vaut largement des romans passés à la postérité comme "La guerre des mondes" ou "Le voyage au centre de la Terre" et l'écriture de l'auteur est d"une belle qualité, valant celle de Verne. Hélas pour lui, le Rouge a commis une oeuvre d'inégale valeur où abondent des oeuvrettes à oublier (et oubliées), mais ceux qui aiment Jules verne ou H.G. Wells ne seront pas déçus par ce roman. le roman se termine de façon abrupte et il faut lire la suite "La guerre des vampires".
Ajoutons que la version papier des excellentes éditions Robert Laffont dans la collection bouquins est quasi introuvable mais pour les possesseurs de liseuse on trouve le roman sur le net gratuitement, le livre étant dans le domaine public.
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Je découvre l'écriture de Gustave le Rouge avec intérêt, plutôt fluide et agréable. Même si Mars ressemble un peu trop à la Terre, que les évènements racontés depuis Mars ou depuis la Terre au choix permettent de ne pas trop entrer dans le détail du comment, et que, comme tous les romans de cette époque, celui-ci est à prendre avec recul vis-à-vis du colonialisme. Je m'en vais donc lire de ce pas la suite : La guerre des vampires.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le récit, paru pour la première fois dans le bulletin de la Société anglo-indienne, sous le titre : "Le prisonnier de la planète Mars", a été entièrement rédigé par les soins du major Carl Bell, ami et collaborateur de Ralph Pitcher, d'après les notes de ce dernier, qui n'avait fait que coordonner les messages interastraux, souvent trop concis, tronqués ou brusquement interrompus, seule raison qui ait empêché leur publication intégrale.
Nous ne reviendrons pas sur la profonde sensation produite dans les deux mondes par "Le prisonnier de la planète Mars", à tel point que beaucoup de personnes n'ont vu dans ce volume qu'une oeuvre de pure imagination....
(extrait de "Note du traducteur", épilogue du volume paru dans la collection "10/18" en 1976)
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On extermine sans pitié les volatiles, grands et petits. Partout où le chemin de fer et la lumière électrique pénètrent, c'est un massacre. Et les oiseaux migrateurs, les cygnes, les canards sauvages, les albatros mêmes, ne sont pas épargnés. Savez-vous qu'à certaines saisons, les gardiens de phare trouvent au pied de leur tour de granit des centaines d'oiseaux qui, fascinés par la lueur de ces foyers puissants, visibles jusqu'à cinquante milles au large, sont venus se briser le crâne contre l'épais cristal des lanternes.
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Vous m'initierez à la chimie, à la médecine, à la mécanique ; moi, aux secrets de la psychologie et de la philosophie. Notre labeur commun doit enfanter des merveilles. Nous devons être le chaînon mystérieux qui unira la science perdue de l'univers antique à la science vigoureuse, mais brutale et folle, du jeune univers.
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Robert Darvel avait visité les cités mortes du désert sibérien, les temples construits par Oulagou et Timour-Lenk, et dont quelques-uns sont établis sur des fondations de crânes humains. Il avait approché des villes cadavéreuses du désert de Syrie, où n'habitent que des pestiférés et des lépreux atteints de contagions inconnues, de maladies perdues depuis le Moyen Âge. Il n'était pas homme à se laisser dominer par la mélancolie romantique d'un vieux quartier de Londres découpant ses toits pointus au clair de la lune nimbée de brouillard.
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J'avoue que j'étais émerveillé. Nous continuâmes notre chemin à cette lueur fantastique, qui ne faisait défaut à certains endroits que pour phosphorer plus brillamment un peu plus loin.
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