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Critiques sur le theme : religion (23)
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L'Oeuvre au noir

Au XIVe siècle, dans les cendres d'un Moyen-Age où pointent les premiers rameaux des sciences, Zénon, alchimiste et médecin, parcourt le monde. Tantôt expérimentant, tantôt soignant, esprit libre et traqué, il fuit les préjugés, l'ignorance et les persécutions. Il tentera d'accomplir, le temps d'un parcours chaotique et menacé, le Grand Oeuvre de la libération intérieure. Y parviendra-t-il ?
Marguerite Yourcenar pose un regard d'aigle sur le monde foisonnant, entrecroisé de beauté et de laideur, des vies humaines. Comme Zénon les corps, elle ausculte, dissèque et panse les existences blessées et souffrantes des êtres qu'elle décrit. le lecteur suit les pérégrinations de Zénon l'alchimiste au service des Hommes, se reconnaissant dans cet ancien si moderne, éprouvant crainte et espoir devant les bourrasques d'une époque sombre qui en menace sans cesse la fragile flamme. Un livre somptueux renouvelant de façon magistrale le roman historique.
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L'homme qui savait la langue des serpents

Dans une Estonie médiévale de légende, recouverte de forêts où règnent mages et créatures fantastiques, Leemet est un des derniers hommes à défendre un mode de vie traditionnel. Dans tout le pays, les anciennes tribus se soumettent peu à peu à l'envahisseur teuton, à ses croyances et à ses moeurs. Seule la Salamandre, sorte de dragon protecteur, serait à même de chasser l'oppresseur. Dans sa quête pour la trouver, Leemet traverse un monde au bord de la ruine que lui seul est encore capable de sauver...

Une merveille de roman dont le réalisme magique crépusculaire est assurément dépaysant, mais qui dit aussi toute l'histoire d'une nation sans cesse déchirée entre les cultures, et la course inéluctable mais parfois douloureuse du progrès.
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Un livre de martyrs américains

Dans Un livre de martyrs américains, Joyce Carol Oates s'attaque à un sujet qui fait encore débat dans l'Amérique d'aujourd'hui, le droit à l'avortement, remis en question dans plusieurs états. le roman s'ouvre en 1999 par l'assassinat d'un médecin et de son garde du corps devant un Centre pour femmes de l'Ohio, par un homme qui se considère comme un "soldat de Dieu". A travers l'histoire croisée du médecin et du tueur, l'autrice dresse le portrait passionnant d'un pays déchiré par une véritable guerre idéologique, renforcée par les inégalités sociales et le fanatisme religieux. Sans manichéisme, les portraits nuancés des personnages éclairent la complexité de deux mondes que tout oppose. Documenté et engagé, le roman n'hésite pas à rappeler le recul des droits des femmes, les menaces de mort incessantes et l'assassinat de nombreux médecins pro-choix. La domination masculine est toujours bien ancrée dans les mentalités, y compris dans le milieu de la boxe féminine auquel Oates consacre des pages parmi les plus puissantes et émouvantes du roman. La romancière s'intéresse en effet avant tout aux personnages féminins, à la façon dont le drame affecte les épouses et les filles. On retrouve son talent et sa grande finesse psychologique à décrire des adolescents exposés à la cruauté et à l'ignorance, l'une des filles payant pour le crime de son père, l'autre pour les convictions du sien, toutes deux condamnées par le poids de l'héritage familial. Oates dénonce aussi le prosélytisme de certains médias et prédicateurs qui encouragent le fondamentalisme et la haine, et montre comment s'opère la manipulation d'un homme vulnérable et misogyne. Enfin, parmi les qualités de ce roman dense et ambitieux, il y a ce réquisitoire terrible contre la peine capitale lors de passages éprouvants sur le couloir de la mort, et une fin particulièrement poignante.
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Bakhita

Bakhita a oublié son vrai nom, égaré quelque part dans son Soudan natal. Les années de violence et d'esclavage qu'elle a subies ont effacé son passé, mais pas sa volonté. Après avoir gagné sa liberté, elle devient religieuse et se met au service des plus pauvres, avec une abnégation qui lui vaudra d'être canonisée.
Comme pour signifier son humilité face à ce destin hors-normes, Véronique Olmi écrit dans un style sentencieux et scolaire, semblant s'appliquer à faire en sorte qu'aucun mot ne soit plus haut que l'autre. On aurait aimé plus d'ambition, de nerf, d'âpreté aussi : en l'état, l'écriture de Bakhita est une petite musique falote et lénifiante qui n'est guère à la hauteur de son héroïne.
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Crossroads

Premier volet d'une trilogie familiale, «Crossroads» nous fait partager la vie des Hildenbrandt dans les années 70 en banlieue de Chicago. le père, Russ, pasteur d'une église anabaptiste, encadre les jeunes de l'association caritative Crossroads avant d'être évincé par son rival. Sa femme Marion L aide pour ses sermons mais des tensions apparaissent dans leur couple et entre leurs enfants. Russ est attirée par une paroissienne et Marion est hantée par ses secrets. Clem, l'aîné se révolte contre l'autorité du père et s'apprête à abandonner ses études, Perry le tourmenté se drogue et Becky s'entiche d'un garçon déjà pris. Leur vie en apparence paisible se fissure et leurs contradictions éclatent.
Avec beaucoup d'empathie mais non sans ironie, Franzen s'attache à décrire les tourments de chaque personnage. Il alterne passé et présent pour éclairer les motivations de chacun et entretient le suspense avant d'égrener les révélations. Ancré dans la période de contestation de la guerre du Vietnam et la contre-culture des hippies, le roman étonne par les interrogations morales et religieuses de personnages en pleine crise existentielle. Leur psychologie est fouillée, révélant des failles profondes. Les dialogues percutants impressionnent lors de confrontations cruelles où les rancoeurs apparaissent. Les retours dans le passé donnent un éclairage historique sur les communautés religieuses américaines et sur les difficiles conditions de vie dans les réserves Navajo.
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Ce qu'elles disent

Bolivie, 2009. Dans la colonie mennonite de Manitoba, huit femmes - trois générations - se réunissent en secret pour décider de leur destin. Au sein de cette communauté autarcique ultra-conservatrice, elles ont toujours vécu au service des hommes, sous le joug de la religion, et subissent quotidiennement viols et agressions sexuelles. Parmi elles, il y a Ona, la seule femme célibataire, enceinte de ses agresseurs, sa soeur Salomé, la révoltée, et leur mère Agata, affaiblie mais volontaire ; dans l'autre famille, il y a Greta, forte et pleine de sagesse, sa fille Mariche, soucieuse de la morale, sa petite-fille Mejal, impulsive et fataliste ; les deux plus jeunes de la tribu se nomment Autje et Neitje. Ensemble, elles ont deux jours pour statuer sur leur avenir : ne rien faire, rester et se battre, ou partir. Analphabètes, elles confient leur serment à un homme excommunié.
Au fil de la parole singulière de ces femmes, de leurs aspirations et de leur rage, Miriam Toews nous immerge au coeur de la communauté impénétrable des Mennonites, dont elle est elle-même issue. Dans ce récit puissant, loin de tout misérabilisme, elle nous donne à ressentir le quotidien de ces femmes et l'amour qu'elle porte à ses “soeurs”. On mesure la force incommensurable qui les pousse à renoncer à tout ce qui était leur vie, pour accéder à une liberté dont elles ignorent tout. Avec ce livre, Miriam Toews rend un bel hommage aux courage de ces femmes, et en fait une ode à la sororité.
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Civilizations

En 1531, quarante ans après l'incursion ratée d'un certain Christophe Colomb sur leurs terres, quelques dizaines d'Incas menés par le roi Atahualpa débarquent à Lisbonne. Profitant des dissensions provoquées dans toute l'Europe par la Réforme, Atahualpa et ses troupes vont, en quelques années à peine, arracher le Saint-Empire à Charles Quint et imposer le culte du Soleil dans tout le Vieux Continent.

Qu'a-t-il manqué aux habitants du Nouveau Monde pour qu'un tel scénario s'impose ? Bien peu : Laurent Binet le démontre dans Civilizations, uchronie échevelée aux accents pourtant puissamment réalistes qui, en modifiant d'infimes paramètres historiques développe une Histoire alternative, crédible et passionnante. Jonglant avec les genres, de la saga à la chronique en passant par le roman picaresque, Laurent Binet multiplie les allusions parodiques à l'histoire véritable et joue à réinventer les rôles de figures majeures de la Renaissance dans un paysage politique reconfiguré. Il signe ainsi un grand roman, truculent et jubilatoire qui, en prêchant le faux, interroge la façon dont les vaincus se voient dépossédés de leur identité et de leur histoire.

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La guerre des pauvres

Après 14 juillet, Éric Vuillard poursuit son histoire de la révolte avec La guerre des pauvres, récit effréné et passionnant qui ne manque pas de résonances avec le monde d'aujourd'hui. C'est dans l'Angleterre obscure du XIVe siècle que tout commence. En 1374, John Wyclif, théologien précurseur de la Réforme, affirme que Dieu et le peuple parlent la même langue, et s'empresse de traduire la Bible en anglais populaire. Avec ses disciples, il remet en cause la richesse de l'Eglise et des nobles, gagnée sur l'exploitation du travail des paysans. Dans les campagnes exsangues ravagées la crise, sa doctrine met le feu aux poudres : des centaines de milliers de paysans se soulèvent, direction Londres, où ils seront violemment réprimés par le pouvoir. Allemagne, 1524, rebelote. Écrasée par les dettes et l'exploitation excessives des biens, la classe paysanne part en guerre contre l'inégalité des privilèges, embrasant le Saint-Empire romain germanique. Portés par la voix charismatique du protestant radical Thomas Müntzer, les insurgés revendiquent la fin des hiérarchies sociales et religieuses, avant de se faire massacrer en une seule et ultime bataille.
En se rangeant du côté de ceux qui réclament la justice sociale, Éric Vuillard capte le présent pour mieux regarder le passé. Ciselé, habile, puissant, La guerre des pauvres écrit l'histoire populaire d'une colère qui n'en finit pas. L'air de rien, le discret Éric Vuillard vient de sortir une petite bombe sur le ras-le-bol actuel.
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Les versets sataniques

"Je doute que ceux qui me condamnent aient lu une seule ligne de mon livre" : cet homme de lettres traqué, c'est Salman Rushdie, dont Les Versets sataniques sont accusés, peu après leur parution en 1988, de ridiculiser le Coran. En transformant ces versets en objet politique et diplomatique, le scandale est ainsi venu masquer le véritable propos du roman, bien plus provocateur que blasphématoire.
Tout commence par l'explosion d'un avion en plein vol, suite à une attaque terroriste. Seuls deux passagers survivent : Gibreel, célèbre acteur indien et Saladin, immigrant indien anglicisé et doubleur de voix. Mais rester sur Terre a un prix : tandis que Gibreel se mue progressivement sous les traits de l'archange Gabriel, Saladin semble inexorablement prendre ceux du Diable. Entre rêve et réalité, les deux protagonistes vont devenir les acteurs d'un récit métaphysique et foisonnant, questionnant aussi bien la frontière entre le Bien et le Mal que le choc des cultures.
Livre-monde en forme de combat contre le fanatisme et l'injustice, Les Versets sataniques ne laissèrent pas le monde arabe indifférent. En 1989, l'ayatollah Rouhollah Khomeini publie une fatwa condamnant à mort Salman Rushdie et ses éditeurs. Quelque trente ans et une vingtaine de tentatives d'assassinat plus tard, l'écrivain continue d'être la cible d'extrémistes musulmans, défendant inlassablement la liberté d'expression.
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Qui sème le vent

L'approche de Noël n'a rien d'une fête chez les Mulder. Dans cette famille religieuse et austère, où toute effusion sentimentale est proscrite, les jours continuent de s'égrener, marqués par la répétition des travaux à la ferme auxquels chacun doit contribuer. Pourtant, quand la jeune narratrice de Qui sème le vent, dans un mouvement d'humeur, fait le voeu qu'un de ses frères meure et que celui-ci disparaît dans un accident, le désespoir et la culpabilité vont peu à peu s'instiller dans la cellule familiale.
Dans ce monde poisseux, hors du temps, où l'angoisse du jugement divin pèse comme une chape de plomb, Marieke Lucas Rijneveld installe un drame familial aussi feutré que dérangeant. Fouillant la psychologie de son héroïne dans ses moindres recoins, jusqu'aux pulsions d'inceste et de mort qui la hantent et à sa fascination pour la pourriture des corps, Qui sème le vent sidère durablement par la radicalité avec laquelle il expose la violence sourde et la cruauté à l'oeuvre dans cette famille verrouillée dans son silence.
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Et l'âne vit l'ange

L'histoire de Eunid Euchrow, paria au sein d'une communauté sectaire du Sud des Etats-Unis qui tente de s'extraire de sa condition marginale par la grâce de son imagination macabre, baigne dans la poésie noire et poisseuse des plus belles chansons de Nick Cave. Chargé de symbolique biblique et d'une violence sourde prête à déborder à tout moment, Et l'âne vit l'ange (Editions Points) est presque aussi intense qu'un concert de Nick Cave & The Bad Seeds... Et permet de saisir un peu de l'aura de gourou rock de son auteur.
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Le village de l'Allemand ou le journal des ..

A l'origine, il y a deux frères, Rachel et Malrich, nés d'une mère algérienne et d'un père allemand. Elevés ensemble dans une cité de banlieue parisienne, l'aîné a réussi son intégration sociale là où l'autre ne jure que par la révolte. Dès les premières pages du récit, pourtant, Malrich nous apprend que Rachel a mis fin à ses jours. le fondement de cet acte, inexpliqué et violent, se trouve au croisement des journaux intimes des deux frères, entre secret familial et barbarie collective.
Au coeur du Village de l'Allemand, il est une voix qui s'élève : celle, brûlante et insoumise, de l'écrivain. En reliant la Shoah (sujet tabou en Algérie), la guerre civile algérienne et la situation des banlieues françaises, Boualem Sansal trace une histoire frontale des grandes ignominies. du nazisme à l'islamisme, tous les fanatismes font des ravages : il y a urgence à les dire, les dénoncer, les combattre.
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Anna Thalberg

Dans un village de Bavière au XVIIe siècle, une jeune femme, Anna, est arrêtée chez elle et emmenée en prison où on l'accuse de sorcellerie sur dénonciation d'une voisine. Elle est interrogée par un terrible examinateur, Vogel, qui ordonne de la torturer jusqu'à ce qu'elle avoue. Quand son mari rentre, personne ne veut lui dire où est Anna et seul le curé accepte de l'aider à la retrouver.
Dans ce court récit qui frappe par son style original et sa forme particulière, une seule et longue phrase épouse le rythme de la course effrénée du mari dans la forêt, et le flot de pensées d'Anna. Un souffle puissant accompagne les dialogues entre les personnages, la narration alterne les points de vue et tient le lecteur en haleine. On comprend vite que le tort d'Anna est d'être une étrangère dont la beauté suscite le désir des hommes et la jalousie des femmes. Quand des malheurs s'abattent sur la communauté, cette femme rousse apparaît comme un être maléfique aux yeux des villageois superstitieux. Face à ses tortionnaires, Anna résiste et oppose son courage à la violence et la bêtise d'hommes tout puissants protégés par le pouvoir religieux. Bien qu'inspiré de faits réels datant du temps de l'Inquisition, ce roman du mexicain Eduardo Sangarcía regorge d'échos à l'actualité, démontrant que la haine envers les femmes demeure aujourd'hui encore une problématique centrale de nos sociétés.
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Curiosity

Curiosity ne sait pas ce qu'est le bleu. Pour un rover de la NASA dont la conscience s'est éveillée sur la planète rouge, cela n'a rien de très surprenant. Depuis qu'il s'est allumé sur le sol martien, après un voyage de 225 millions de kilomètres, ses journées se ressemblent toutes : rouler vers sa destination finale, en haut du cratère Gale, et collecter des informations sur des échantillons de roche. Une mission qu'il assure avec conviction, même si ce petit robot très sociable commence à s'interroger sur le sens de sa présence au monde...

En donnant une voix à Curiosity, Sophie Divry nous tend un miroir dans lequel nous contemplons notre propre solitude. Sorte de Wall-E existentialiste, égaré sur une planète immense et confronté à l'arbitraire de son extinction programmée, Curiosity cherche des réponses dans les messages, de plus en plus rares, de son Créateur, ou dans la présence impalpable mais rassurante du satellite qui relaie ses communications et qui continue de tourner autour de Mars. Suivi d'une seconde nouvelle, l'Agrandirox, qui met en scène une vieille dame confinée qui agrandit son intérieur grâce à un produit miracle qui repousse les murs, Curiosity cache, sous l'apparente naïveté de son héros robotique, un conte touchant et moderne, qui concentre toute l'inventivité et la fantaisie formelle de Sophie Divry.
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Les Oranges ne sont pas les seuls fruits

Comment s'accepter et vivre son homosexualité au grand jour lorsque l'on a grandi dans le milieu ultra-conservateur et puritain des Pentecôtistes américains ? C'est l'expérience qu'a fait Jeanette Winterson, éduquée selon les préceptes les plus stricts et qui, dès l'âge de six ans, se destinait à devenir missionnaire en écrivant des sermons… Avant de prendre conscience de son homosexualité et de faire son coming-out à l'âge de seize ans. Les oranges ne sont pas les seuls fruits, transposition romanesque de cette expérience personnelle, montre la remise en question totale que provoque chez l'héroïne la découverte de sa sexualité, et évoque surtout la violence et l'hostilité avec laquelle sa mère accueille cette nouvelle.

Autant que le récit de la reconstruction de l'identité de l'auteure, Les oranges ne sont pas les seuls fruits constitue une plongée hallucinante dans les milieux protestants intégristes américains. Jeanette Winterson revint sur cette partie de sa vie dans une autobiographie publié en 2011, dont le titre, Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?, dit tout des réactions provoquées par son coming-out au sein de la cellule familiale.
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