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EAN : 9782709661430
150 pages
J.-C. Lattès (05/07/2017)
3.63/5   80 notes
Résumé :
Lorsque je regarde ma bibliothèque, je vois ce que j'ai appris et une bonne partie de ce que j'aime. Ces livres m'ont construit. Des romans, des essais, des manuels, des bandes dessinées, le tout mélangé, mûri ou oublié, redécouvert et discuté. Une bibliothèque est comme le "lieu de mémoire" de notre existence. Elle nous chuchote d'anciennes joies, murmure nos lacunes et trahit des promesses de lecture. »

Des hommes qui lisent est le récit d'un homm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 80 notes
Edouard Philippe, qui m'était parfaitement inconnu avant de devenir notre 1er ministre, m'a depuis lors beaucoup intriguée. Je dois bien dire que j'ai de suite apprécié son élégance, sa discrétion et ce qui me semblait être une certaine bienveillance. Mais quelques-unes de ses prises de position me dérangeaient... Il est difficile d'avoir une idée précise de la personne, publique et privée.

Avec Des hommes qui lisent, Edouard Philippe se dévoile, sans pour autant se départir d'une certaine discrétion : par le biais des lectures qui l'ont forgé, on en apprend plus sur sa vie, sur sa vision de la politique, sur la ville du Havre dont on sent bien qu'il l'aime profondément, sur sa famille aussi.
Comme le dit très honnêtement l'auteur : "Ce livre est le roman d'une famille marquée par les livres, le récit d'une relation entre un père et son fils, un essai sur une politique municipale, mais avant tout, il est une plaidoirie pour la lecture".

Et c'est finalement ce qui ressort de ces différents chapitres : son amour pour la lecture, peu importe le support et les genres. Il fait ainsi références à de nombreux livres et auteurs, qu'il s'agisse de livres de politique, de sociologie, d'histoire (dont il est féru), de polars, de classiques, de poésie. Grâce à lui, ma PAL va sans doute encore augmenter...
J'ai beaucoup apprécié le chapitre consacré à la politique publique de la lecture qu'il a mené en tant que Maire du Havre. Sa vision est extrêmement intéressante et convaincante.

En fin de volume, il nous présente, en de courts billets, les livres et les auteurs qui ont compté pour lui (un peu comme sur Babelio), ainsi qu'une liste des livres ou auteurs qu'il lui reste à découvrir (ses goûts sont assez éclectiques).

Edouard Philippe écrit de manière honnête et simple et, peu importe finalement ce que l'on pense de l'homme public, c'est l'amoureux de la lecture qui parle ici.

"Et l'essentiel, à mon sens, est la lecture. La lecture comme moyen de se construire, de s'élever, de se former, de découvrir, d'échanger et de réussir".
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Un livre au bandeau accrocheur, fraîchement déposé sur la table de l'entrée d'une librairie de province … et un titre plus que séduisant pour la lectrice assidue que je suis : « Des hommes qui lisent ». Il faut pour autant avouer que l'auteur, me fait hésiter à prendre l'ouvrage : Edouard Philippe. Notre premier ministre.

Et pourtant, je ne regrette pas un instant, de m'être laissée tenter par ce petit livre intime et tout juste paru, qui n'a qu'un seul objectif (tout au moins déclaré), celui de démontrer combien la lecture et les livres, sont essentiels à l'élévation de l'âme, à l'ouverture au monde et à ses enjeux complexes, à la découverte de problématiques qui nous dépassent dans notre vie trop petite, car trop courte pour avoir tout vécu. Un outil irremplaçable de maturité et de réflexion pour tout un chacun.

Edouard Philippe avoue avoir commencé cet ouvrage en 2011 avec un objectif sans doute didactique, mais aussi politique : rédiger un essai sur la politique publique de la lecture, politique qu'il s'est essayé avec succès, à mettre en oeuvre dans la ville du Havre, dont il était maire. le fait qu'il paraisse en cet été 2017, alors qu'il est premier ministre, est un clin d'oeil auquel on ne saurait voir que l'effet du hasard, même si l'auteur, on ne peut en douter en fermant l'ouvrage, est un amoureux authentique, un lecteur assidu et un enfant émerveillé par ses lectures hétéroclites et variées.

L'ouvrage sert une conviction : « Que serait une vie sans lecture, sans cette sédimentation imparfaite et aléatoire d'expériences, de connaissances et de sensations qui s'additionnent et s'assemblent de façon unique pour s'y ajouter et pour l'embellir ? Lire c'est accéder à des expériences inconcevables – et bien souvent non souhaitables ! – et éprouver des sentiments extrêmes mais qui font partie de l'expérience totale de l'humanité. »

Sa bibliothèque, sans compter sa PAL (« Pile à Lire », terme bien connu des lecteurs compulsifs) n'a pas à faire rougir les plus érudits : sont évoqués tous les auteurs de style et d'époques variés qui ont jalonné son parcours d'homme, de fils (très bel hommage à sa famille et en particulier, à son père), de servant d'état et chose moins commune, d'ami fidèle. En effet, un chapitre entier est dédié aux livres offerts, cadeaux qui en disent plus long que les bouquets de fleurs ou autre boite de chocolat.
Edouard Philippe au-delà de servir son sujet en le démontrant parfaitement, donne envie de lire. Il n'hésite pas à convoquer, citer et raconter ses héros qui sont mythologiques (Dante, Xénophon, Virgile ou Homère), historiques (Blum, Churchill, De Gaulle ou Anatole France), académiques (Lucien Jerphanion, Fernand Braudel, Raymond Aron ou Marc Bloch), classiques (Chateaubriand, Victor Hugo, Maupassant ou Edmond Rostand – Oh cette éloge à Cyrano !!!), biographiques (Jean Lacouture ou John Keegan), politiques évidemment (Alain Juppé, Tony Blair ou Nelson Mandela) ou policiers (Robert Littell, John le Carré ou R.J Ellory sont érigés en maitres du genre), mais aussi plus contemporains (Laurent Binet ou Paul Auster). Les références littéraires émaillent l'essai, et deux listes concluent l'ouvrage : les livres de son panthéon, et la liste des livres qu'il lui reste à lire, promesse de moments délicieux à venir.

Cet essai est un doux moment pour amoureux de la lecture, un témoignage convaincant du rôle des livres dans le cheminement d'un homme, un plaidoyer réussi sur le pouvoir de la lecture dans toutes les dimensions humaines (fils, père, homme et acteur de la vie sociale et politique). Les multiples anecdotes racontées avec humour, complètent enfin notre regard qui finalement, se façonne au fil des pages, sur l'homme d'état, et l'homme tout court.

Si l'on en croit sa conviction que « lire, c'est prendre de la distance, acquérir une vision, se constituer tout au long de la vie », nous lui souhaitons de rester fidèle à cette philosophie de vie. Et enfin, en amoureuse convaincue des mots et de notre patrimoine littéraire, espérons qu'il continuera de traduire en actes, cette saine intention.
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Contre toute attente... Contre toute attente j'ai lu ce livre, contre toute attente je l'ai beaucoup aimé. Je ne connaissais pas Edouard Philippe avant sa nomination de Premier Ministre, et ce livre a d'ailleurs été écrit avant. C'est un hymne à la lecture, en même temps qu'un bref historique d'un parcours politique et familial assez original.
J'ai apprécié les remises en question de soi-même d'un homme politique pas du tout campé sur ses positions et toujours modeste, et surtout la sincérité du propos dès lors qu'il est question de livres, de lecture, de culture.
Plein de choses vraies, plein de jolies idées (bon, un peu de langue de bois peut-être aussi, mais on la pardonne à l'aune de cet amour que l'on sent sincère). Et un petit inventaire à la fin, incluant ce qu'il n'a pas lu (on notera la franchise !).
Au final une surprise des plus agréables, qui devrait plaire aux amoureux de lecture, qui ne manqueront pas de se retrouver dans cet homme dont on oublie, le temps de ces pages, la fonction.
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L'auteur est un amoureux de la lecture tant pour le plaisir qu'elle lui procure mais aussi par son enrichissement, par l'influence qu'elle a eu sur son parcours, par le pouvoir qu'elle a de relier les hommes.
Le style est fluide, l'approche simple et démonstrative mais absolument pas prosélyte.
Il développe, entre autres sujets, la politique de la lecture qu'il a mis en place au Havre alors qu'il était maire. L'approche est simple : donner le goût de la lecture en ne faisant pas lire à tous prix.
« Mais, c'est justement parce que l'action publique instrumentalise souvent le fait culturel qu'il faut poser ce principe simple : la culture ne sert d'abord à rien sinon à elle-même. Si la culture est d'abord une rencontre entre un individu et une oeuvre, alors la politique culturelle devrait avoir comme objet premier de permettre une rencontre réussie entre ces deux-là. Et c'est tout. le reste, pourrait-on être tenté de dire, finira bien par venir de surcroît. »
« Accéder à la lecture, c'est se doter d'une arme formidable : le droit d'imaginer, le droit de penser par soi-même et le droit de savoir. »
L'auteur accentue également son propos sur le pouvoir de l'échange lié à la lecture. Il ne prête pas ses livres mais les offre volontiers, considérant qu'une lecture partagée participe à la construction et l'entretien d'une amitié, d'un lien familial.
« Et quel plaisir d'offrir à un ami un livre que vous avez aimé, qu'il ne connaît pas, mais dont vous savez qu'il lui plaira et qu'il suscitera un lien supplémentaire entre lui et vous ! Offrir un livre, cela signifie que l'on a (…) pris le temps de penser à quelqu'un : quels sont ses goûts ? Cela lui correspond-il ? Va-t-il l'apprécier ? Ou qu'on aime suffisamment pour avoir envie de partager avec lui ou avec elle, l'ouvrage qui vous a vous-même transporté, bouleversé ou simplement intéressé. (…) Offrir un livre, c'est transmettre une partie de soi. »
Bien sûr, il est aussi question de politique mais toujours au travers de la lecture.
Ce récit, débuté en 2011, a été marqué de son point final en janvier 2017 avec projet de parution au cours de l'été suivant. Une post face plus récente fait part de son émotion à dédier ce récit à son père, décédé, qui l'a initié à la lecture.
J'ai été émerveillée par cette lecture. Ce livre trouvera tout naturellement sa place dans ma bibliothèque à côté de Comme un roman de Daniel Pennac.
Un récit incontournable pour tout lecteur.

(Editions JC Lattès / Netgalley)
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« Des hommes qui lisent » d'Edouard Philippe est un livre au style généreux comme on aimerait en voir plus souvent. S'il fallait le classer dans un genre, on pourrait mettre dans la case « Autoportrait en costume de lecteur ».
Dans cette catégorie sont déjà parus des ouvrages inoubliables, certains très remarquables comme « Une histoire de la lecture » ou « La bibliothèque la nuit » d'Alberto Manguel. Deux livres que j'invite vivement à lire car ils ont été écrits pour donner envie d'ouvrir une infinité d'autres livres. J'aime les auteurs qui donnent envie de lire d'autres auteurs : c'est pour cela (pour donner envie de lire Jules Verne, Jean de la Fontaine ou Boris Vian) que j'ai écrit « Ramsès au pays des points-virgules » et c'est la raison pour laquelle j'y avais inventé le personnage de l'oncle Sigismond, le bouquiniste qui veut donner à sa nièce l'envie de lire une foule de bouquins…

Ceci étant dit pour préciser pourquoi j'aime tant les « autoportraits en costume de lecteurs ».

Mais je n'avais jamais rencontré jusqu'à présent d' « autoportrait en costume de lecteur » écrit par un premier ministre.

J'ai lu « Des hommes qui lisent » avec enthousiasme, presque d'une traite, avec cette fébrilité joyeuse que l'on éprouve en découvrant la bibliothèque d'un ami. Edouard Philippe est un homme politique, depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, même, son nom est la une de tous les médias, il est notre nouveau premier ministre… À l'époque où il écrivait ce livre il était maire du Havre, un maire ouvert sur la culture, désireux de développer la lecture par une politique publique intelligente et novatrice comme savent souvent en mener les élus des collectivités territoriales quand ils prennent le temps d'y penser ou d'écouter celles et ceux qui y pensent : nous avons beaucoup de chance en France d'avoir des libraires et des bibliothécaires souvent passionnés par leur travail. En écrivant ce livre, il avait d'abord pensé écrire un livre sur les politiques publiques de la lecture. En cours de rédaction, cet ouvrage s'est transformé en un objet infiniment plus généreux et humain : un autoportrait en costume de lecteur mais aussi un hommage émouvant et magnifique à son père : Patrick Philippe, un enseignant, professeur de français puis principal de collège, passionné de littérature et particulièrement du poète florentin Dante Aligheri. C'est à propos de ce poète qu'Edouard Philippe raconte une scène d'initiation à la lecture particulièrement marquante émouvante et amusante qui est comme la première note d'un accord dont les résonances dureront longtemps après elle. Alors qu'il venait d'apprendre au cours préparatoire, son papa pour vérifier qu'il savait bien lire, lui met un livre entre les main : « La Divine Comédie » de Dante. Il lui demande de lire les premières lignes :

« Au milieu du chemin de notre vie,

Je me retrouvai par une forêt obscure… »

Quelques dizaine d'années plus tard, Edouard Philippe raconte à son tour, au milieu du chemin de sa vie son parcours dans la forêt des livres, un parcours qui l'a construit comme homme, homme de culture et de convictions, devenu homme d'action, décideur politique…

Ce récit de voyage dans un monde de livres est un récit généreux car il est un partage, une invitation à lire, à voyager, à penser mais aussi à agir et à écrire. Ce livre est un questionnement : comment peut-on transmettre le plaisir de lire ? Qu'est-ce que cette lecture par laquelle chacun d'entre nous se construit ? Comment se prépare cette ascension dans des montagnes de livres ? Edouard Philippe ne prétend pas que ce voyage dans les mots soit facile, il a la modestie d'avouer qu'avant de devenir lui-même auteur, il a dû franchir des obstacles. Il n'était, paraît-il pas un champion d'orthographe lorsqu'il était enfant. Mais il raconte comment, lorsqu'il était étudiant à Science-Po son professeur d'histoire, africain d'origine Zaïroise : Elikia M'Bokolo a su le convaincre qu'être soucieux de son orthographe était une politesse adressée au lecteur. Il raconte aussi comment ce même Elikia M'Bokolo avait su l'inviter à une lecture passionnante de « L'idée coloniale en France de 1871 à 1961 » de Raoul Girardet. Une lecture qui avait su lui ouvrir l'esprit au fait que l'on est obligé d'envisager le monde et son histoire dans ses complexités qui ne peuvent se résoudre à des simplifications binaires. Aujourd'hui, Raoul Girardet peut remercier Elikia M'Bokolo et Edouard Philippe, après avoir lu « Des hommes qui lisent » j'ai une immense envie de me plonger à mon tour dans « L'idée coloniale en France de 1871 à 1961 » et ce n'est qu'un parmi les nombreux autres livres encore cités par Edouard Philippe (et cela va de Raymond Aron à Alexandre Dumas en passant par Robert Littell l'auteur de « Requiem pour une révolution »)
Lien : https://pierrethiry.wordpres..
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Appelez cela de l'égoïsme ou de la possessivité si vous voulez mais le fait est là : je ne donne pas mes livres. Et je les prête encore moins, même à mes meilleurs amis, pour respecter le vieil adage selon lequel un livre prêté est un livre perdu. Je suis sûr que beaucoup de ceux qui aiment lire me comprendront. Et les bibliothécaires, pour lesquels j'ai du respect et de l'admiration, qui liront ces lignes pourront me maudire. Mais je le maintiens : un livre prêté est un livre perdu.
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Que serait une vie sans la lecture, sans cette sédimentation imparfaite et aléatoire d'expériences, de connaissances et de sensations qui s'additionnent et s'assemblent de façon unique pour s'y ajouter et pour l'embellir ? Lire, c'est accéder à des expériences inconcevables - et bien souvent non souhaitables ! - et éprouver des sentiments extrêmes mais qui font partie de l'expérience totale de l'humanité. (...)
Personne n'en sort indemne. Personne ne peut prétendre que ses lectures n'ont pas influencé sa vie, dans les petites choses comme dans les grands instants et au moment des choix essentiels.
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Oui, il faut lire Céline, et tout Céline, pour sa part de génie et pour sa part d'ombre. Parce qu'il faut faire le pari, lecteur, mon frère, qu'avec la lecture viendra l'intelligence, et la distance, et que la liberté de lire et de connaître produiront, in fine, plus de bien que l'ignorance.
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Lire est important pour l'homme public. Que serait une vie sans lecture, sans cette sédimentation imparfaite et aléatoire d'expériences, de connaissances et de sensations qui s'additionnent et s'assemblent de façon unique pour s'y ajouter et pour l'embellir ? Lire, c'est accéder à des expériences inconcevables - et bien souvent non souhaitables ! - et éprouver des sentiments extrêmes mais qui font partie de l'expérience totale de l'humanité. C'est mourir avec Léonidas aux Thermopyles, c'est se venger avec le Comte de Monte Cristo, pleurer avec Cosette, trembler avec Jim Hawkins, mépriser la terre entière avec Bardamu. Mais c'est aussi rire avec Porthos, se redresser avec Jean Valjean, aimer avec Cyrano, déduire avec Sherlock Holmes et briller avec Gatsby le Magnifique
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La lecture, recours contre le quotidien et la pression du court terme. Lieu privilégié, jardin secret.
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