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EAN : 9791036625992
Lizzie (23/03/2023)
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4.13/5   79 notes
Résumé :
" Voici le dictionnaire de ce que j'aime (à quelques oublis près). "

" Nos amis italiens et espagnols (ils ne sont pas les seuls) ne font guère de distinction entre " roman noir " et " roman policier ". Mais comme en France, nous la faisons, en toute logique ce dictionnaire devrait ne comprendre que des entrées concernant le roman policier. Si vous en êtes d'accord, ce sera ma première licence : je parle d'un univers littéraire qui est le mien, on y t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Peut on critiquer l'amour d'un être humain ?
Oui bien sûr, quand Humbert Humbert décrit son amour pour Lolita, la critique est non seulement logique mais surtout nécessaire. Quand, par exemple, on estime que Celine est un des plus grands écrivains du XXè siècle, il me semble évident d'essayer d'expliquer la différence que le lecteur fait entre l'art et l'homme.
Mais quand un romancier de polars nous parle de ses "polars" préférés, que dire ?
Mais quand un écrivain, lauréat du prix Goncourt, fait une hagiographie sur ses romans noirs préférés, De Balzac à Thilliez, que dire ?
Rien ou presque !

Mon exemplaire est raturé, hachuré, les marges forment une litanie de "bof", "pas d'accord", "t'es nul", "génial", "super", "pourquoi lui", "pourquoi pas lui", etc etc.
Mon avis sur ses choix : on s'en fout ! Aucun intérêt.
Mes romans noirs préférés le resteront qu'importe son avis.
Par contre, je me suis fait une liste de ses coups de coeur et de ses coups de gueule et je lirai ou relirai ces romans. Autre point intéressant : la technique.
L'auteur, tout en faisant référence à l'élaboration de ses propres romans, nous explique quel savoir faire, quelle référence est utilisé : j'ai trouvé cela passionnant et très frustrant ! Passionnant car on ne s'improvise pas romancier, frustrant car je sais que je ne pourrai jamais en être un.

Pourtant, je ne suis pas un fan de Pierre Lemaître. Comme la majorité de ses semblables, il est persuadé que la critique sociale, sociétale de notre monde fait de lui un homme bon et donc un homme de "gauche".
Mais comme disait quelqu'un, personne n'a le monopole du coeur.

Mais ce n'est que mon humble avis !
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Lemaître nous donne un bon livre, agréable à lire, et assez complet ; des auteurs qui l'auraient mérité (Richard Hugo, Crumley, Camilleri, Siniac, Monteilhet, Thomas H.Cook entre autres) ont été omis mais on ne le lui reprochera pas, puisqu'il assume clairement son défaut d'exhaustivité.

Certaines choses m'ont quand même un peu énervé :

1/L'auteur consacre une notice à « la Femme du Dimanche » deFruttero et Lucentini, qui le mérite amplement.
Il donne ensuite une bibliographie de l'auteur, où il oubliée malheureusement deux autres romans policiers des mêmes auteurs :
-l'excellent « La Nuit du Grand Boss,où l'on retrouve le Commissaire Santamaria et sa bonne ville de Turin, publié en France chez Grasset en 1980 sous un titre idiot qui évoque les Séries Noires des années 50 ( à croire que Marcel Duhamel était ce jour-là de passage chez l'éditeur), et a pu nuire à l'ouvrage.
Pourquoi ne pas s'être contenté de traduite le titre italien, « A che punto è la notte », en français « Où en est est la nuit? »(citation d'un texte d'Isaïe (52,13) , faisant partie du rituel de la Vigile de Noël ?'
Ce livre passionnant contient des thématiques communes avec « le pendule de Foucault » d'Umberto Eco.
-et « ce qu'a vu le vent d'ouest », paru au Seuil en 1993 (hélas sans Santamaria
Il faudra malheureusement chercher ces livres d'occasion sur Internet, mais on les trouve facilement et à bon marché

2/En ce qui concerne « le Nom de la Rose », je soupçonne Lemaître de s'être contenté de voir le film et de n'avoir pas lu le livre. En effet, selon lui, la controverse que les participants à la réunion à l'abbaye s'efforcent de trancher porte sur la question de savoir si le Christ était propriétaire de ses vêtements. Cette ânerie se trouve dans le film, mais bien sûr pas dans le livre ; cette question n'a jamais été controversée. En revanche Eco s'inspire d'une querelle bien réelle entre certains ordres mineurs et le pape, portant sur la pauvreté de l'Église, où l'Empereur s'était invité dans le but de s'approprier les États Pontificaux.
Au sujet du même auteur, pourquoi ne pas avoir parlé du « Pendule de Foucault » qui peut lui aussi être rattaché au genre policier au sens très large où l'entend l'auteur ?

3/Le pseudonyme de Frédérique Audouin-Rouzeau (Fred Vargas) a été forgé à partir du diminutif de son prénom et du nom de Mario Vargas Llosa, son auteur préféré. Rien à voir avec sa famille
Au fait Vargas Llosa a écrit lui aussi quelques romans qu'on peut qualifier de policiers ; mais bon, Lemaître n'a pas entendu faire oeuvre exhaustive.

4/Frédéric Dard n'a pas été ignoré par la critique. Au co mp mpntraire les « SAN ANTONIO » ont reçu un très bon accueil de la critique littéraire « sérieuse » des années 60. La langue employée a même fait l'objet de travaux et de colloques universitaires.

5/Certaines des « Enquêtes du Juge Ti » de van Gulik ont été publiés au Livre de Poche dès les années 60 ; le public français n'a donc pas dû attendre la Collection Grands Détectives de 10/18 pour découvrit cet auteur,

6/Enfin, et là c'est plus subjectif :Tout le monde n'est pas obligé d'aimer Ruth Rendell, mais il n'est pas admissible de l'éreinter ainsi quand on tresse par ailleurs des couronnes à Elisabeth George, d'autant que LEMAITRE (que je soupçonne de l'avoir lue en diagonale) ne l'aime pas pour de fausses raisons, principalement parce qu'elle-même et son héros Wexford seraient des bourgeois conservateurs, ce qui n'est vrai ni de l'un ni de l'autre, bien au contraire. Il va jusqu'à reprocher à RENDELL d'avoir été ennoblie par la Reine, ignorant apparemment que c'est aussi le cas de nombreux hommes politiques de gauche (tel Harold Wilson, premier ministre travailliste) et syndicalistes.
Enfin il oublie la bonne moitié de l'oeuvre où Wexford n'est pas présent, dont la plus grande partie n'a pas été publiée sous le nom de Barbara Vine.
Il faut noter en outre que :
-le cycle Wexford constitue une suite cohérente et une "comédie humaine" de la société britannique sur une période de cinquante ans, dans une optique progressiste ; ce cycle est largement au niveau des chroniques du 87eme district
-les autres ouvrages, souvent plus proches de la"littérature blanche" présentent aussi certaines intrigues policières très habiles, notamment "Véra va mourir", "L'été de Trappelune" et la maison aux escaliers, qui, par certains aspects, me rappellent Charles Palliser; en y réfléchissant, ce dernier écrit aussi des polars à sa façon.
P.D. James n'est pas au niveau de Rendell
Pour autant, elle demeure un auteur très estimable, bien supérieure elle aussi, à Elisabeth George
Elle est l'auteur d'un petit chef d'oeuvre sur l'adoption, "La meurtrière" Je concederai à Lemaître qu'elle est par ailleurs une Tory bon teint, mais je ne suis pas sûr que ce soit un critère littéraire bien pertinent.
Quand à Elisabeth George, parlons en! Dans ses premiers ouvrages elle a mis en scène en pleines années 80 une emule caricaturale du Lord Wimsey de Dorothy Sayers (années 30!!) flanqué d'un Majordome échappé de Wodehouse, qui se déplace en Bentley dans les quartiers difficiles
Sa co-equipiere Barbara Havers est une Cockney dont la description grotesque par l'auteur est un bel exemple de racisme de classe. le résultat est grotesque

Par la suite, elle a un peu corrigé ses personnages, mais on reste toujours dans la caricature. Je ne parle même pas de la psychologie des personnages.
Et disons aussi qu'il n'est guère crédible qu'un aristocrate multi-millionnaire travaille à Scotland Yard, où il aurait eu d'énormes problèmes avec ses collègues et ses supérieurs.
Enfin George a envoyé Havers mener une enquête en Italie. Grosse erreur ! l'Italie de George est encore plus caricaturale que son Angleterre et est à la limite de l'insulte à ce beau pays
Pour prendre un exemple, on voit un magistrat rosser un commissaire de police dans son bureau.
N'oublions pas que George n'est pas plus anglaise qu'elle n'est italienne
Dieu merci, elle ne s'est jamais attaquée à la France.
Mais je lui dirais bien "US go home" au nom de nos amis européens

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J'acheté ce livre de notre ami Pierre Lemaître après l'avoir emprunté à une médiathèque
Car , c'est un livre qu' on picore avec grand plaisir et qu'on laisse à portée de main
Pierre Lemaître assume sa subjectivité, Ses coups de coeur et ses coups de griffe
On se sent vite en terrain familier
Il y a beaucoup d'auteurs connus, d'autres plus classiques et d'autres qu'on découvre
Il y'en a pour tous les goûts.Il ne s'agit seulement de romans policiers mais d'un cercle qui s'est progressivement élargi au fil des décennies pour sortir du style classique des débuts avec grosso modo, un crime , un enquêteur,un coupable
De San Antonio à DOA en passant par Sepulveda, Tim Willocks,Cédric Bannel, sans oublier Dexter ou Breaking Bad, vous trouverez forcément votre bonheur même si vous n'êtes pas obligés d'avoir les mêmes goûts que Pierre Lemaître
C'est un dictionnaire qui n'en est pas un
C'est ce qui fait son charme
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“Le dictionnaire amoureux du polar” de notre tant aimé Pierre Lemaitre , qu'on avait eu la chance de rencontrer l'année dernière , est un beau diamant noir couvrant brillamment l'univers du polar tout en éclairant le petit monde du polar.

Le prix Goncourt 2013 s'est atellé à ce travail avec énormément de générosité et de voracité. Somme de 800 pages et fruit de trois ans de travail, travail collossal nourri de milliers de lectures .

Des grands noms d'hier et d'aujourd'hui où Chandler cotoie Hervé le Corre, John le Carré visine avec Jean Claude Izzo et Pennac fraie avec Caryl Ferey...

On peut tout à fait l'aborder par l'index de fin, en retrouvant les auteurs qu'on aime et se délectant des portraits dressés d'une main de maitre ou en le dévorant d'un bloc.

Pierre Lemaitre y montre sa profonde admiration pour certains des spécialistes du noir; on sent qu'il a pris énormément de plaisir à l'exercice .

Quelques petits coups de griffe plutôt legers- sauf pour certains auteurs comme Ruth Rendell, dont il ne partage ni les convictions de la romancière comme de ses personnages- et évidemment pas mal de subjectivité ( mais c'est la loi du genre) mais surtout beaucoup de déférence et d'éloges pour un dictionnaire qui remplit largement sa mission .

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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AVERTISSEMENT : Lire ce livre c'est faire "péter" sa wishlist ( liste d'envie ) 😂
Pierre Lemaitre nous donne son avis sur les différents auteurs ou best seller de la littérature noire ... Sur certaines oeuvres, je ne suis pas d'accord avec lui mais d'accord ou pas, c'est très intelligement écrit ! Sous forme de dictionnaire, on passe de Jussi Adler Olsen à Don Winslow en passant par Caryl Ferey, indridason, Thierry Jonquet, Arsène lupin, henning Mankell, etc etc ... Il y en a tellement que je ne peux pas citer tout ce beau monde ❤ Il donne son avis aussi sur certaines maisons d'édition et quelques termes propre au roman noir ... Un outil indispensable aux fans ou amateurs de Thriller, polar et roman noir ! Un petit bijou à offrir ou à se faire offrir
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critiques presse (3)
LaTribuneDeGeneve
07 juin 2021
Jamais tiède, le romancier alterne jubilations et fulminations dans son «Dictionnaire amoureux du polar».
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
LeDevoir
14 décembre 2020
La recette du dictionnaire amoureux est simple : un auteur célèbre y parle de ce qu’il aime en respectant l’ordre alphabétique.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Lexpress
23 novembre 2020
C'est avec gourmandise et générosité que le Prix Goncourt 2013 s'est attelé à son substantiel Dictionnaire amoureux du polar.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Cette série me rappelle toujours de ne pas penser qu’un roman est bon quand il m’a plu ni de le prétendre mauvais parce qu’il m’est tombé des mains. On peut parfaitement reconnaître avoir adoré des livres dont on sait qu’ils étaient médiocres, c’est même un soulagement.
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Hallyday est ce jour-là prié de composer une « histoire de femme qui accouche de chiots pour le Ladies Own Monthly, numéro un de la presse féminine dans les maisons préfabriquées et les camps de caravane ».
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Quand on le qualifie de « rock star de l’écrit » (il a l’âge de Bruce Springsteen), Adler-Olsen braille :  « Mais alors, où sont les femmes hurlant mon nom ?! ».
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« Le polar nordique a su, je crois trouver les mots pour exprimer la dépression européenne. »
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Nos voisins méditerranéens ne font pas de distinction entre « roman noir » et « roman policier », et fusionnent les deux genres en 'novela negra' en Espagne ou 'giallo' en Italie, ce qui correspond assez bien à ce que j’appelle génériquement « le polar ».
(Introduction)
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Vidéo de Pierre Lemaitre
Dans le 173e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente L’homme qui en a trop vu, histoire basée sur le témoignage du photoreporter Ali Arkady que met en scénario Simon Rochepeau, en dessin Isaac Wens et qui est édité chez Futuropolis. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Les Beatles à Paris, un titre que nous devons au scénario de Philippe Thirault, épaulé par Vassilissa Thirault, au dessin de Christopher et c’est publié aux éditions Robinson - La sortie de l’album Les herbes sauvages que l’on doit à l’auteur Adam de Souza et qui est édité chez Gallimard - La sortie de l’album Delta blues café que l’on doit au scénario de Philippe Charlot, au dessin de Miras et que publient les éditions Grand angle - La sortie de l’album Des femmes guettant l’annonce que l’on doit à Fedwa Misk pour le scénario, Aude Massot pour le dessin et qui est édité chez Sarbacane - La sortie d’Après, le troisième et dernier tome de la série Cadres noirs, adaptation d’un roman de Pierre Lemaitre par Pascal Bertho au scénario, Giuseppe Liotti au dessin et c’est édité chez Rue de Sèvres - La réédition dans la collection La bibliothèque de Daniel Clowes des éditions Delcourt de Pussey, album que l’on doit à Daniel Clowes
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