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Critiques sur le theme : mer (15)
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Moby Dick

Lorsque Ishmaël se sent un peu déprimé, il s'embarque. Il a ainsi navigué sur maints navires de la marine marchande. Mais le jour où il s'engage sur un baleinier, de nombreux indices lui font penser que cette fois-ci, le voyage sera une aventure. C'est que son capitaine, Achad, n'a qu'un seul but : se venger de Moby Dick, la baleine blanche qui a emporté sa jambe lors de leur dernière confrontation.
Histoire d'une vengeance qui tourne mal, Moby Dick nous entraîne dans les cales d'un navire américain du milieu du XIXe siècle et nous livre tous les secrets des baleines et de la manière dont on les chassait à cette époque. Melville livre un récit encyclopédique, mais aussi mythique : Moby Dick apparaît comme un véritable monstre des mers et il prend des allures de Léviathan sous la plume du romancier américain. Un livre au goût salé de la mer qui regorge de scènes fabuleuses où la pêche prend des allures d'épopée.
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Le Grand Marin

Passionnée par la mer, Lili embarque depuis un port de l'Alaska pour un voyage sur un bateau de pêche. Pour elle qui a fui très jeune le confort morne d'une petite vie bourgeoise en France, partir au large à bord du Rebel est le symbole d'un aboutissement. Cette grande voyageuse va pourtant devoir tout réapprendre et apprivoiser un quotidien totalement étranger, voire hostile, fait de froid et de fatigue, aux côtés d'un équipage uniquement masculin au sein duquel elle se fait peu à peu une place. Inspirée par son expérience personnelle, Catherine Poulain livre un récit initiatique suspendu entre terre et mer. Rendant grâce à ses camarades de travail, des hommes taiseux et rugueux, parfois même brutaux, elle signe un texte d'une grande liberté, au plus près de la rudesse des hommes et de la nature.
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Ultramarins

“D'accord”. Quand la commandante d'un cargo traversant l'Atlantique prononce ces deux mots, elle s'étonne de sa réponse. Comme si quelqu'un d'autre avait parlé à sa place. Elle accorde ainsi aux hommes qu'elle a sous sa direction une chose très simple, mais contraire à tout protocole : une baignade en plein milieu de l'Atlantique, après avoir coupé les radars et arrêté l'énorme porte-container. Une petite entorse au règlement qui va cependant générer bien des doutes par la suite : des phénomènes étranges sont observés sur le navire. L'autorité de la seule femme à bord en est affectée. La confiance des marins n'est plus aussi ferme qu'auparavant. Une panne inexplicable semble même mettre en péril le voyage.

Avec Ultramarins, Mariette Navarro nous plonge dans l'ambiance du grand large, dans l'univers prosaïque des marins, et dans les pensées d'une commandante qui, dans le doute, se rappelle que si elle et son équipage sont en pleine mer, c'est avant tout parce qu'ils ont été ""rejetés par la terre”. En convoquant dans son récit les mythes du Vaisseau fantôme et autres triangles des Bermudes, l'autrice donne à son récit un tour angoissant qui rend le lecteur d'autant plus attentif à sa fin. Nous n'en dirons rien, si ce n'est qu'il y aura des larmes. Des larmes de commandante. Larmes de désespoir? Larmes de joie? Des larmes salées comme de l'eau de mer.
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L'île

L'odieux capitaine Burt a infligé une humiliation de trop : sur le Blossom, une mutinerie éclate. Matelots et officiers, ensemble, partagent la responsabilité du meurtre du tyran. Tous le savent : s'ils retournent en Angleterre, cet acte leur vaudra la pendaison. Accompagné d'une poignée de Tahitiens et de Tahitiennes, ils décident alors de se retrancher sur une île déserte, et tentent d'y instaurer une société équitable. Mais la rancoeur des matelots, décidés à se venger d'années de soumission aux officiers, et leur mépris éhonté envers les Tahitiens va rapidement diviser les vingt-sept robinsons en factions irréconciliables.
Avec un talent de conteur hors-pair, Robert Merle signe un roman de survie d'une densité remarquable où la politique prend peu à peu le pas sur la robinsonnade. Porté par une tension sans cesse renouvelée, L'île examine les conditions de l'avènement d'une tyrannie, et interroge les modalités d'une possible résistance pacifique lorsque la violence embrase tout. Rappelant à la fois les discours de Rousseau sur la propriété et les réflexions contemporaines sur la banalité du mal, Merle renouvelle brillamment les codes du genre du roman d'aventure.
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Le Chercheur d'or

C'est un véritable Eden qu'habite la famille d'Alexis : l'enfoncement du Boucan, petit bout de nature idyllique sur la côte Ouest de l'île Maurice, semble n'appartenir qu'à eux. Mais au terme d'une enfance hors du monde, un cyclone et la ruine de la famille contraignent Alexis et les siens à quitter leur paradis. Loin de la mer, le père d'Alexis continue pourtant à rêver d'aventure, et surtout de retrouver un trésor légendaire caché sur la petite île Rodrigues. Après la mort de son père, Alexis poursuivra ce rêve jusqu'à la folie, avant de tenter de se réinventer en s'engageant dans l'armée britannique, qui combat aux côtés de la France dans les tranchées de la Somme. Inspirée par le grand-père de J.M.G. le Clézio, qui chercha inlassablement son île au trésor, la quête chimérique d'Alexis, vestige d'une vie rêvée face à la violence du monde, est le support d'un superbe roman d'initiation. Figurant parmi les plus beaux romans de celui qui se considère “de culture mauricienne et de langue française”, le Chercheur d'or est une parfaite introduction à l'écriture de J.M.G. le Clézio, qui excelle à faire entendre le bruit de la mer, à faire sentir le souffle du vent et à faire voir toutes les nuances de rouge et de vert dont se pare la nature de l'île Maurice.
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La baleine bibliothèque

Il était une fois une baleine, une vieille dame de l'océan renfermant dans son ventre une immense bibliothèque. Un jour, elle entre en collision avec un facteur - car oui, il en existe aussi sur les mers - un jour, ou plutôt une nuit, parce que pour échapper aux baleiniers, elle ne remonte à la surface qu'une fois le soleil couché. Mais l'homme n'est pas un chasseur, et de sa rencontre avec cette baleine bibliothécaire naissent un échange littéraire et une amitié sincère.
Écrite en vers libres, cette histoire n'est pas celle que vous penserez lire. Vous y trouverez des anecdotes sur la poste maritime, un échange de feuilles d'automne, le récit d'une naissance, mais aussi celui d'une rencontre et de ses terribles conséquences entre une espèce prédatrice et la mémoire vivante de l'océan. Un livre qui aborde avec poésie le sujet de la préservation des espèces, au coeur de notre époque. A mettre entre les mains des petits comme des plus grands !
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Océan mer

La pension Almayer abrite sept personnages en quête de renaissance, tous liés par l'élément eau. Les histoires des pensionnaires se recoupent et se fondent entre elles comme autant de courants marins, tour à tour mer calme ou océan déchainé. le professeur Bartelboom cherche où finit la mer pour son encyclopédie des limites, tandis que le portraitiste Plasson cherche où elle commence pour peindre ses yeux en trempant ses pinceaux dans l'eau salée. Elisewin, "une petite fille trop fragile pour vivre et trop vivante pour mourir", y cherche la guérison de son tempérament trop sensible, alors qu'Ann vient y oublier une passion amoureuse interdite. Enfin, l'océan déchainé est incarné par le docteur Savigny et par Adams, survivants d'un naufrage dont le double récit semble tout droit sorti du Radeau de la méduse de Géricault.
"Océan mer" est le deuxième roman d'Alessandro Baricco, écrit avant son fameux "Soie". L'auteur y déploie ses talents de conteur et nous livre une méditation philosophique au fil des rencontres entre ses personnages et la mer. Son invitation à la contempler comme un prisme par lequel regarder tout ce qui existe nous offre une façon unique de "dire" la mer, qui lorsqu'on referme le livre, en modifie à jamais notre perception.
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Plein gris

Après le western et la chronique sociale et familiale, Marion Brunet, autrice jeunesse tout-terrain, s'essaie au thriller psychologique baigné de drame adolescent. Un mélange étonnant, savamment dosé et merveilleusement construit. Élise, Victor, Emma et Clarence sont les protagonistes de ce huis clos sur l'eau. le drame est annoncé dès la première phrase : Clarence est découvert mort près de leur voilier. Partis tous les quatre en bateau, ils se sont fait surprendre par une tempête d'une force gigantesque : s'engage alors une lutte pour leur survie.
Le récit remonte le fil de l'histoire et nous révèle les événements tragiques et les relations ambiguës que les personnages entretiennent les uns avec les autres. La terrible tempête secoue les passagers et agit comme un révélateur : elle les déroute pour mieux les débarrasser de leurs liens mensongers, les aide à comprendre l'emprise malsaine que la victime avait sur les autres membres du groupe. Marion Brunet nous tient en haleine jusqu'à la fin du récit, nous exhortant à vouloir connaître l'enchaînement des événements sur le bateau, comme dans un roman à suspense classique, mais aussi à saisir l'évolution des personnages et les subtilités de la dynamique de ce groupe d'adolescents. Un texte simple, efficace, chargé d'embruns et d'émotions à lire de préférence à la plage, mais à l'abri des tempêtes.
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Les hommes de l'Emeraude

"Il y a 3 sortes de gens : les morts, les vivants, et ceux qui sont en mer..."" Si cet été vous voulez sillonner les mers et partager le quotidien d'hommes de la marine marchande, ce roman est fait pour vous !
A l'orée de la Seconde Guerre Mondiale, vous embarquerez avec eux à bord de L'Emeraude. Dans la première partie du roman, Josef Kjellgren, ancien marin, vous fera vivre au rythme du bateau, entre les temps forts quand la navigation exige la mobilisation de tous et les temps faibles où les marins peuvent faire une pause pour parler de leur condition de vie. Une vraie immersion dans la vie quotidienne des travailleurs de la mer de cette époque. Dans la seconde partie, un naufrage oblige les membres de l'équipage et quelques passagers à attendre des secours. L'auteur en profite pour développer leur psychologie avec un retour sur leur passé. Un regard profond, humaniste sur toute cette galerie de personnages.
En plus d'être un très beau roman maritime, c'est également une lecture très touchante où l'on ressent la générosité de coeur de l'auteur envers toute cette humanité du peuple de la mer."
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La mer à l'envers

C'est par hasard que Rose, en croisière avec ses deux enfants sur la Méditerranée, rencontre Younès, qui a quitté son pays sur une embarcation de fortune avec une centaine d'autres migrants. Relié à la famille par un téléphone que lui a confié Rose, le jeune homme devient pour eux une présence intermittente et fantomatique, jusqu'au jour où, immobilisé à Calais, il appelle Rose au secours.

Marie Darrieussecq s'empare dans la Mer à l'envers d'un sujet d'actualité qu'elle transporte dans une sphère intime nimbée d'étrangeté. Si elle n'atténue en rien la violence du réel, cette légère mise à distance permet aux oscillations du personnage de Rose, égarée dans le monde artificiel d'une croisière luxueuse puis tiraillée entre sa générosité et ses propres difficultés familiales, de s'épanouir dans un roman délicat qui, loin de tout héroïsme spectaculaire, met le doigt sur notre impuissance, aussi bien individuelle que collective.
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The White Darkness

En 2015, Henry Worsley laisse derrière lui femme et enfants pour se lancer dans une expédition risquée : la traversée à pied de l'Antarctique en solitaire. Cet ancien militaire n'en est pas à son coup d'essai : fasciné par les exploits d'Ernest Shackleton, grand explorateur du Pôle Sud, il a déjà mis à plusieurs reprises ses pas dans les siens, notamment lors d'une traversée du continent en équipe. Mais cette expédition, au cours de laquelle il devra traîner seul son équipement sur plus de 1600 kilomètres, est un défi inédit, qui le confrontera à ses propres limites.
The White Darkness, sous ses airs de récit d'aventure traditionnel mêlant une évocation des paysages sublimes de l'Antarctique à des portraits d'hommes à la force d'âme phénoménale, se révèle plus profond et plus émouvant que prévu. C'est que David Grann n'y élude ni la part de folie destructrice qui entre dans le désir de se mesurer à cette ultime frontière qu'est le Pôle, ni le coût de ces aventures pour ceux qui, la peur au ventre, attendent à l'autre bout du globe qu'un père ou un mari rentre, en espérant que cette fois ce soit pour de bon.
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La rose des vents

Nous sommes en Russie au XIXème siècle. le lieutenant de vaisseau Nevelskoï se voit confier une mission secrète : partir à bord d'un faux navire marchand, le Baïkal, vers la Sibérie orientale et explorer l'embouchure du fleuve Amour. Il doit ainsi assurer la suprématie militaire de la Russie dans cet endroit stratégique où Chinois, Britanniques et Français tentent également de s'implanter. Nevelskoï a des soutiens, étant l'ancien précepteur du fils du tsar Nicolas 1er, mais il affronte une rude concurrence : des espions, des bandits ou encore les populations autochtones. L'action est donc pleine de péripéties, de rebondissements ; on est joyeusement entraîné dans le sillage des navires et des hommes de mer. Roman jubilatoire, enlevé, on y retrouve avec grand plaisir tous les codes du roman d'aventures. L'auteur ayant placé son intrigue dans la Russie du XIXème siècle, on se délecte de retrouver l'atmosphère des grands romans russes de cette époque. La rose des vents devient alors une véritable allégorie de la destinée de chaque être humain, suivant chacun son propre vent dominant.
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La glace et le sel

120 ans après le roman de Bram Stoker, José Luis Zárate convoque la figure de Dracula et imagine la traversée cauchemardesque du Démeter, le navire sur lequel fut transporté le vampire de Transylvanie...

Dans La Glace et le sel, on est embarqué avec le capitaine dans un périple qui voit les marins disparaître les uns après les autres et des rats envahir les lieux. Un mystère règne autour d'une cargaison maléfique tandis que les hallucinations du capitaine se mêlent à son attirance brûlante pour les marins. La violence de ses désirs inavoués le dévorent et l'obsèdent tant qu'ils ravivent le souvenir douloureux d'un amant supplicié... On se laisse porter par la langue poétique, parfois crue, de l'auteur qui fait naître une atmosphère étouffante et sensuelle, reflet des frustrations et sensations intimes où érotisme et mort sont étroitement liés.
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Et que celui qui a soif, vienne

Une scène sanglante se prépare sur l'Enterprize. Grâce à la complicité d'un mousse, les esclaves détenus dans la cale s'apprêtent à massacrer l'équipage. Au même instant, le Batavia fait route vers les Indes où l'attend une précieuse cargaison, et les pirates du Fancy s'apprêtent à partir à l'abordage du Florissant, bien décidés à ne pas faire de prisonniers…

Au gré des aventures de ces trois navires et de leurs équipages, Sylvain Pattieu tire une grande fresque historique qui renoue brillamment avec le genre du roman de piraterie. Foisonnant et exaltant, Et que celui qui a soif vienne clame les idéaux libertaires qui motivaient les pirates et autres marginaux des mers, et dessine avec un souffle irrésistible les contours d'une société utopique.
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Massacre des Innocents

Le 4 juin 1629, le Batavia s'échoue sur un récif des Houtman Abrolhos, à l'Ouest de l'Australie. Près de 300 passagers, marins, mais aussi civils, femmes et enfants, quittent le navire et gagnent les îlots ingrats de l'archipel. Tandis que la survie s'organise, un groupe de marins tente de rejoindre Java sur un canot. Lorsque les secours arrivent trois mois plus tard, la moitié des survivants a été massacrée par l'infernal intendant Cornelisz et la troupe sanguinaire qu'il a mis sous ses ordres. Bien loin d'une classique robinsonnade, Massacre des Innocents est ainsi le récit de ce fulgurant déferlement de violence qui voit toutes les frontières se brouiller, les héros se changeant en bourreaux et les traîtres en résistants… Balançant entre un lyrisme exaltant et une sécheresse apte à rendre la tension des rapports humains, l'écriture de Marc Biancarelli donne toute sa densité à ce bref roman construit comme un tableau de maître et cherche, en racontant les vies des personnages principaux dans la Hollande du XVIIe siècle, les racines du Mal jusqu'au coeur de nos sociétés européennes.
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